SFR souhaite un « ségur du haut débit » et un report de la 5G
Suite à la période de confinement qui a mis la fracture du numérique en exergue, SFR souhaite reposer les cartes sur la table afin de repenser l’aménagement numérique du territoire avec un déploiement « au global ».
Alors que Bouygues Telecom souhaite repousser le lancement de la 5G de quelques mois et se concentrer sur les déploiements de la 4G et de la fibre en attendant, SFR souhaite « repenser le numérique en France » selon son directeur général Grégory Rabuel dans les colonnes du Figaro.
Il indique ainsi la direction que souhaiterait prendre l’opérateur au carré rouge concernant le futur : « notre ambition est que tous les français disposent d’un accès au numérique et au très haut débit. Il faut envisager le déploiement des infrastructures au global : fibre, 4G et 5G ».
La 4G, si elle couvre 99% de la population, ne couvre pas tout le territoire et il existe encore de nombreuses zones blanches. Si les opérateurs œuvrent au comblement de ces zones blanches, cela est encore très loin d’être fini et le confinement n’a pas aidé les opérateurs à déployer selon leurs dires, il devrait y avoir quelques retards.
En ce qui concerne la 5G, il tient a peu près le même discours que son concurrent. Grégory Rabuel ajoute « avons-nous besoin de la 5G à court terme ? Ce n’est pas sûr. D’abord la fibre et la 4G. Même si SFR est prêt ». Selon lui, les parts de marché des différents opérateurs va dicter la répartition des bandes de fréquences. Plus un opérateur a de clients, plus il va investir dans les fréquences de cinquième génération. De plus, le prix demandé serait encore trop élevé pour le moment.
Selon lui, « repenser le coût des fréquences pourrait, par exemple, permettre à la France d’avoir des opérateurs agiles, ambitieux, qui investissent massivement dans les infrastructures télécoms. Ce sont elles qui vont donner plus de compétitivité aux entreprises du pays. Il faut repenser l’ambition numérique de la France ». Reporter les enchères permettrait donc de continuer à déployer la 4G ainsi que la fibre sur le territoire.
Enfin, il met en garde contre de possibles effets marketing concernant la 5G et plus particulièrement contre celle dans la bande des 700 MHz. Celle-ci est déjà utilisée par les opérateurs pour la 4G et notamment par Free qui ne possède pas de licence dans la bande des 800 MHz comme ses concurrents. Si les fameux 700 MHz pourront bien être utilisés pour la 5G, il y a néanmoins « une partie seulement des spécificités propres à cette technologie ».
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