La 5G et son impact environnemental en question
La 5G fait encore débat, entre anti et pro, la question de l’impact écologique se fait de plus en plus présente sur le devant de la scène. Dans une interview en quatre questions par Les Echos, les deux camps répondent aux possibles changements que cela entraînera.
Alors que la 5G ne sortira qu’en fin d’année, elle cristallise les débats avec d’un côté la question des risques sanitaires et de l’autre, la question de l’impact sur l’écologie. En effet, qui dit nouveau réseau mobile dit nouvelles antennes, et la 5G n’y coupera pas.
Si l’on a parfois entendu que ce réseau de cinquième génération allait considérablement augmenter le nombre d’antennes présentes sur le territoire, Nicolas Guérin, Président de la FFT, se veut rassurant. Il a ainsi confié aux Echos que les opérateurs installeront « les équipements 5G sur les antennes 4G existantes. Il n’y aura donc aucune nouvelle antenne pendant plusieurs années, en-dehors de celles prévues dans le cadre du «New Deal Mobile » ».
Mais pour Gauthier Roussilhe, auteur d’un rapport sur la « controverse 5G », ces nouveaux équipements engendreront dans tous les cas une consommation de ressources mais aussi d’énergie. Ce qui ne sera pas neutre du point de vue de l’impact environnemental.
A la question de la consommation énergétique de la 5G, les violons s’accordent plus volontiers. D’un côté et de l’autre, on pense que la consommation augmentera dans tous les cas, mais avec cependant des différences dans le jugement. Si pour la FFT, la consommation augmentera bien, il faut mettre en parallèle le fait qu’elle permet 15 fois plus de débit pour seulement 3 fois plus de consommation. Une aubaine étant donné que la consommation augmente toujours année après année mais pour les détracteurs, cela engendrera un effet rebond, une augmentation de la consommation qui n’aurait pas eu lieu en restant à la 4G.
Autre point, le renouvellement du parc de smartphones. Pour profiter de la 5G, il faudra un nouveau téléphone alors que l’ancien était peut-être encore bon pour durer. Selon Hugues Ferreboeuf, directeur du projet « Sobriété numérique » au sein de The Shift Project, la vente de smartphones augmentera de 15% dans les années à venir « seulement à cause de la 5G« .
Mais l’adoption d’une nouvelle technologie se fait assez lentement. Il n’est pas rare de voir encore des personnes avec un téléphone seulement 3G à l’heure actuelle et l’achat de nouveaux terminaux augmente également chaque année. D’autant plus que l’écologie tient une place de plus en plus prépondérante dans les choix des consommateurs. Si l’étude pense que cela changera, la réalité sera très certainement assez différente.
Enfin, Nicolas Guérin ne souhaite pas la fin des forfaits illimités, même si seul Free est le seul à en proposer un. Pour lui, « l’interdiction fonctionne rarement« . A la place, il souhaite sensibiliser les consommateurs aux usages qu’ils font du mobile.
Il serait possible de dire aux abonnés de réduire la définition des vidéos qu’ils regardent, de leur recommander le téléchargement en WiFi de contenus audio et vidéo avant d’être en mobilité, les principaux services de streaming légaux le permettent. Pour Hugues Ferreboeuf, il est nécessaire de faire une étude d’impact.
Le débat de la 5G s’articule donc de plus en plus autour de l’écologie et de l’augmentation de la consommation dans les années à venir mais les principaux détracteurs ne prennent généralement pas en compte les autres effets que peuvent avoir les nouvelles technologies comme une baisse de la consommation d’un côté ou le télétravail et donc un recours plus faible aux transports qui ont eux aussi un impact, plus lourd, sur l’environnement.
les opérateurs installeront « les équipements 5G sur les antennes 4G existantes. Il n’y aura donc aucune nouvelle antenne pendant plusieurs années
Source : « La 5G et son impact environnemental en question » https://alloforfait.fr/mobile/news/68493-5g-impact-environnemental-question.html
FAUX
la 5G utilise des ondes très courtes (millimétriques)d’une portée de quelques centaines de mètres, il manquera donc énormément d’antennes pour couvrir un territoire.
Bonjour, non, les ondes millimétriques ne seront pas utilisées avant plusieurs années, quand l’usage du 26 GHz sera permis.
Pour le moment, on reste sur des ondes plutôt classiques pour la téléphonie, dans la bande des 3,6 GHz.
De plus, on ne sait pas comment ces fréquences seront utilisées à l’avenir mais elles devraient plutôt être réservées aux zones très urbaines et le mobilier urbain pourra être utilisé donc pas d’installation de pylônes supplémentaires non plus.
Il y aurait aussi une solution : couper la 2G dans les zones où la 5G est déployée et active, cette dernière étant théoriquement plus efficace énergétiquement. Par ailleurs de plus en plus de gens ont des téléphones compatibles 3G, donc ça ne devrait pas forcément poser de problème pour appeler via cette norme qui est en place depuis plusieurs années.
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