Le patron de Sigfox est plutôt critique face à la 5G
La valse des critiques concernant la 5G continue. Si l’on voyait souvent des écologistes en parler, aujourd’hui c’est le patron de Sigfox, un réseau d’internet des objets, qui fait partie des détracteurs du nouveau réseau mobile.
La 5G n’en finit pas de faire parler d’elle du point de vue écologique, le débat s’invitant même jusqu’aux municipales. Si les opérateurs se voulaient rassurants en indiquant que ce réseau mobile de cinquième génération serait moins énergivore que la 4G à trafic égal, la remise en cause du déploiement ne cesse de croître.
Pour le patron de Sigfox, Ludovic Le Moan, il faudrait plutôt recentrer « le débat sur la pertinence des solutions frugales » comme il l’indique au site Actu.fr. Quand il évoque ce type de solution, il pense bien sûr à son réseau de l’internet des objets qui permet de faire communiquer les machines en très bas débit, aussi connu sous le terme de 0G.
Le réseau de Sigfox couvre l’ensemble du territoire et plus d’un million d’objets connectés y sont reliés sur notre territoire, le tout se basant sur 2 000 antennes ainsi que sur des fréquences de 868 MHz, donc un peu plus élevée qu’une partie de la 4G ainsi que de la future 5G. Du fait de sa particularité à utiliser des fréquences sans besoin de licence, Sigfox ne peut l’utiliser qu’1% du temps avec une charge assez faible puisque cela correspond à 140 messages montants et 4 descendants, de quelques octets à chaque fois.
Ludovic Le Moan se refuse à être catégorisé comme un « anti-5G primaire » comme il l’indique à nos confrères mais pour autant, il remet en question le fait de déployer la 5G et surtout de l’utiliser pour l’internet des objets. Il faut dire que la 5G entrera donc directement en confrontation avec son propre réseau qui est également en compétition avec le LoRa.
Il s’interroge toutefois sur la pertinence d’un tel réseau : « les technologies 5G permettent de satisfaire plus de connexions. Mais pour l’utilisateur final, il n’y aura pas beaucoup plus de débit par rapport à la 4G« . Il ajoute même qu’avec la 5G, les opérateurs français pourraient être tentés de « réduire le débit de la 4G » en indiquant : « avant que la 4G ne sorte, la 3G fonctionnait très bien« , tout en omettant l’augmentation du trafic ainsi que l’augmentation du poids des applications, des contenus ou encore des pages web.
L’écologie avant tout
Mais il met véritablement le prisme de l’écologie en avant et du consumérisme que la 5G pourrait engendrer avec les clients qui devraient « jeter à la poubelle des milliards de téléphones« . Il se risque même à faire le parallèle entre les épisodes caniculaires et le déploiement de la 5G voire de la 6G dans le futur.
Il ajoute enfin que « la grande majorité des objets connectés ont besoin de très peu de données à échanger. Il faut donc un réseau de grande capacité, mais à bas débit, pour permettre d’avoir une couverture sur l’ensemble du territoire, un prix et une consommation d’énergie les plus faibles possibles. Avec la 5G, beaucoup plus énergivore, on met l’accent sur le business sans avoir conscience de son impact sur l’environnement« .
Il a surtout la trouille que ça vienne concurrencer directement son propre réseau… Quant aux débits, les opérateurs ont déjà démontrer avec la 4G qu’ils n’avaient pas baissé le débit de la 3G.
Sur l’écologie, c’est certes un point important, mais un réseau mais +/- 8 à 10 ans pour se construire ; donc ce n’est pas demain non plus. Quand on voit certains (pas tous) changer de téléphone tous les 2 ans à peine, c’est déjà ces mentalités là qu’il faut changer.
Par ailleurs avoir un seul réseau qui fait internet, appels et internet des objets ne serait il pas meilleur sur le plan écologique ? Quitte à couper d’antiques réseaux qui ne font que l’un d’eux une fois déployé (faudrait pas priver les gens de téléphone).
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