Une élue niçoise approuve l’incendie d’une antenne 5G
Alors que plusieurs antennes ont été incendiées depuis le début de l’année, une élue niçoise « approuve » l’incendie d’une antenne 5G dans le sud de la France.
En juin dernier, un anti 5G a mis le feu à des boîtiers électriques d’une antenne située dans la commune de Contes dans les Alpes-Maritimes. Une énième attaque contre un pylône de télécommunication mais c’est la première fois qu’un élu approuve ce geste.
Sylvie Bonaldi, élue EELV à Nice, indique au quotidien Nice Matin qu’elle « ne condamne pas ce qu’il a fait » avant d’ajouter « Il défend l’intérêt général. Il permet de retarder l’installation de l’antenne ».
Une prise de position qu’elle assume totalement : « j’approuve ce qu’il a fait. Il est malheureux d’être obligé d’en arriver là. Il n’y a pas d’autre issue hélas, on en demande pourtant une, à être entendus, qu’on se pose, qu’on réfléchisse aux problématiques de la 5G. Mais ce n’est pas le cas ».
La conseillère municipale, qui a un terrain à Contes, aurait appelé Free pour une implantation d’antenne sur la commune en question. Selon elle, l’opérateur lui aurait alors indiqué que « Sur la dangerosité, il m’a dit qu’en fonction de l’orientation de l’antenne, ça pouvait se jouer à cinq centimètres près ».
Cette position contre l’antenne 5G fait écho à la tribune anti 5G signée par 70 élus issus de La France Insoumise et d’EELV et qui réclamaient un moratoire sur ce réseau de nouvelle génération avant les déploiements.
La FFT choquée par les propos de l’élue
De son côté, la Fédération française des télécoms (FFT) s’est dit choquée par les propos tenues par l’élue. Surtout dans le climat actuel avec des dégradations sur les antennes en hausse très largement depuis le début d’année et encore plus depuis la sortie du confinement en mai dernier.
Pour rappel, une vingtaine de sites avaient été dégradés à la mi-mai, dont sept uniquement entre le 11 et le 19 mai.
Nous condamnons fermement ces actes de vandalisme et de violence. Nous sommes choqués par les propos d’une élue la République qui dit « approuver » ces actes de violence.
Nice-Matin https://t.co/XJMc8EILom— Fédération Française des Télécoms (@FFTelecoms) October 1, 2020
Pour Laurentino Lavezzi, directeur des affaires publiques chez Orange et également secrétaire de la FFT, la position de l’élue est condamnable.
Art 421-2-5 du Code pénal : « Le fait de provoquer directement à des actes de terrorisme ou de faire publiquement l'apologie de ces actes est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 € d'amende » @ebothorel @FFTelecoms
https://t.co/6a7M2B7V7N— laurentino lavezzi (@l_lavezzi) October 1, 2020
Sylvie Bonaldi tempère ses propos
L’élue tempère ses propos sur sa page Facebook. Elle indique qu’à la question « Si vous ne condamnez pas vous approuvez ? » du journaliste de Nice Matin, elle voulait plutôt indiquer comprendre ce geste et non pas répondre « oui ».
Elle déplore « l’absence d’écoute des arguments des différentes associations qui se sont exprimées sur le sujet de l’impact sanitaire ».
https://www.facebook.com/sylvie.bonaldi.73/posts/2782406205348883
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