Du rififi au sein de la direction d’Orange ?
Les administrateurs de France Télécom doivent se demander si la direction et la gouvernance du groupe sont bien adaptées aux chantiers qui l’attendent en 2010, a déclaré à l’agence de presse Reuters Stéphane Richard, le numéro deux de l’opérateur télécoms.
« Il y a eu une crise assez profonde. Il y a un certain nombre de chantiers importants qu’il faut lancer en 2010 et il faut trouver une façon de faire en sorte que la direction future de l’entreprise que j’incarne soit partie prenante dans ces choix« , a-t-il indiqué lors d’un entretien téléphonique avec l’agence de presse.
Il n’a en revanche pas confirmé les informations de presse sur une dissociation des fonctions de président et de directeur général lors du conseil d’administration du 24 février. Stéphane Richard deviendrait directeur général et le PDG Didier Lombard serait président non exécutif, selon Les Echos de vendredi. « C’est le conseil d’administration de France Télécom qui est compétent en la matière, pas moi« , a-t-il indiqué.
Stéphane Richard a ajouté que le groupe devait s’interroger sur sa politique en matière de contenus, au vu des difficultés rencontrées dans sa stratégie d’exclusivités.
« Autant il n’est pas contestable qu’un opérateur de télécoms comme nous (…) ait une activité dans les contenus, autant il y a quelques questions de fond que, me semble-t-il, on n’a pas tellement tranché aujourd’hui« , a-t-il expliqué. « Est-ce qu’il y a une vocation de France Télécom d’éditer des chaînes de télévision? Il y a une question qui est ouverte« , a-t-il noté. « Est-ce que la vocation de France Télécom n’est pas de proposer les meilleurs contenus d’où qu’ils viennent pour ses offres, dans un monde où les exclusivités vont être de plus en plus difficiles à pratiquer?« .
Orange, qui dépense plus de 400 millions d’euros par an dans les contenus et qui réserve l’accès à ses chaînes à ses seuls abonnés à l’ADSL, est confronté à des obstacles réglementaires. Après l’Autorité de la concurrence en juillet 2009, le rapport Hagelsteen s’est montré critique la semaine passée sur la politique d’exclusivités menée par Orange.
« A partir du moment où il n’y a plus cette notion d’exclusivités, je pense que cela doit nous amener à nous repencher sur ce qu’on fait en matière de contenus« , a noté Stéphane Richard.
Stéphane Richard, arrivé l’été dernier chez France Télécom, a pris ses marques dans un groupe confronté à une grave crise provoquée par une vague de suicides. Il a également dit qu’il fallait « redonner du pouvoir de décision » au niveau local au sein du groupe. Des responsables syndicaux ont souligné que les salariés n’avaient plus confiance dans leurs dirigeants et que l’entreprise avait du mal à fonctionner. « Il y a une crise de direction. Ce qui est clair, c’est que c’est la guerre entre Lombard et Richard« , a déclaré Patrick Ackermann, délégué du syndicat Sud.
Et ce n’est pas fini, cela part dans tous les sens !!!
http://www.challenges.fr/actualites/entreprises/20100127.CHA0934/depart_conflictuel_de_la_dir_com_dorange.html
Cela pourrait être également une stratégie pour faire baisser les prix de l’appel d’offre du 24 février ( à la même date que le conseil d’Administration de FT/Orange) pour les droits TV de la Ligue de Foot.
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