CANAL rompt les négociations avec la filière du cinéma
Maxime Saada, PDG du groupe CANAL, s’est fendu d’une lettre adressée aux organisations du cinéma pour signifier qu’il mettait un terme aux négociations en vue d’une prorogation de l’accord existant entre le groupe et la filière cinématographique.
Les négociations en cours avaient pour base la nouvelle chronologie des médias que voulaient mettre en place Françoise Nyssen, Ministre de la Culture d’alors mais qui a été récemment remplacée par Franck Riester. Puis le relais a été pris par l’accord cinéma de CANAL+ qui doit s’arrêter le 31 décembre 2019, les deux parties cherchant à proroger cet accord dans des conditions avantageuses.
Suite à plusieurs demandes, Maxime Saada a envoyé un ultime mail la semaine dernière en indiquant que cela serait le dernier et qu’il ne pourrait aller au delà de ce qu’il indiquait dedans. Les organisations ont alors pris ce courrier électronique pour base, ce qui a fortement déplu au patron du groupe qui a tenu à répondre dans une lettre.
Dans cette lettre, que Satellifax a mis en ligne, le PDG explique que CANAL+ en a tellement assez qu’on lui demande des concessions unilatérales qu’il prévient qu’il sera plus dur à l’avenir dans les prochaines négociations qui vont bientôt s’ouvrir en vue d’un nouvel accord entre le groupe et le cinéma. Il faudra cette fois-ci que des concessions soient faites des deux côtés.
Le dialogue est de plus en plus difficile, la chaîne finance de moins en moins le cinéma français même si elle lui fournit toujours près de 160 millions d’euros par an. Le groupe de la chaîne cryptée a déjà du fournir de nombreux efforts pour se maintenir à flot dans un marché qui lui était de moins en moins favorable entre perte d’abonnés et perte de revenus.
Cette demande de refonte de la chronologie des médias est vieille maintenant de plusieurs années et l’émergence de nouveaux acteurs dans le paysage français comme Netflix pousse de plus en plus à un changement. Les films diffusés sur les plateformes de vidéo à la demande par abonnement sont en effet visibles que 36 mois minimum après leur sortie en salle, un délais très long.
De plus, CANAL exigeait que Studio CANAL qui finance des films puisse en devenir producteur délégué et donc en devenir le vrai propriétaire tandis que pour la filière cinéma, cela devait au plus être fait sur 3 ou 4 films par an.
CANAL voulait également appliqué une décote sur le minimum garanti à verser par abonnés. Pour chaque abonné à la chaîne cryptée, CANAL verse une certaine somme au milieu cinématographique. Il était demandé un forfait qui évoluerait selon le prix que paie un abonné, surtout que CANAL propose maintenant une offre à 10€ par mois pour les moins de 26 ans par exemple.
EXCLU @Satellifax – @canalplus : rupture des négociations avec le cinéma relatives à la prorogation de son accord. Voici la lettre envoyée par @maxsaada à la filière en complément de notre article mis en ligne lundi soir pic.twitter.com/3iWSVEJ6LS
— Satellifacts (@satellifax) October 23, 2018
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