Mise en avant des géants du streaming sur les télécommandes : l’Assemblée nationale s’empare du sujet
Depuis quelque temps, la colère monte du côté des chaînes de télévision contre la mise en avant des géants du streaming sur les télécommandes. L’Assemblée nationale lance aujourd’hui une mission flash sur le sujet.
Les chaînes de TV traditionnelles estiment que les grandes plateformes ont trop de visibilité sur les télécommandes et les écrans d’accueil des box et des téléviseurs connectés.
Les parlementaires ont donc décidé de s’emparer du sujet ce mercredi 24 novembre, d’après Les Echos. L’Assemblée nationale lance en effet une mission flash « afin de préserver la concurrence entre les acteurs » qui durera jusqu’en janvier.
De plus en plus de boutons dédiés aux géants du streaming
Il faut dire que les télécommandes des TV connectées avec un bouton Netflix, Disney+ ou encore Amazon Prime Video se font de plus en plus nombreuses, et cela ne plaît pas aux chaînes traditionnelles. Certaines télécommandes n’ont d’ailleurs plus de clavier numérique pour accéder aux chaînes TV, qui pourraient donc être pénalisées.
L’année dernière, 3,3 millions de télévisions connectées ont été vendues en France, et la plupart des nouveaux modèles possèdent désormais des boutons pour accéder aux grandes plateformes de streaming. Et trois quarts des téléviseurs achetés au premier semestre de cette année correspondraient à des TV connectées.
Mais il n’y a pas que sur les télécommandes qu’on peut voir fleurir ces fameux boutons car les écrans d’accueil mettent eux aussi en avant les géants du streaming. Les opérateurs télécoms vont effectivement dans le même sens depuis déjà un bon moment.
Un article de loi pourrait changer la donne
Le paysage audiovisuel français est remonté sur le sujet à l’instar de France Télévisions, mais un nouvel article de la loi du 30 septembre 1986 ajouté cette année prévoit qu’à partir du 1er janvier, les interfaces des utilisateurs installées sur des téléviseurs doivent assurer une « visibilité appropriée » des services d’intérêt général, indique Les Echos.
La loi précise que cette visibilité peut être assurée par une mise en avant sur la page ou l’écran d’accueil, dans les recommandations ou encore dans les résultats de recherche. L’opérateur pourra avoir une mise en demeure ou une sanction en cas de manquement.
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