Des parlementaires souhaitent que les VPN aident dans la lutte contre le piratage d’événements sportifs

L'Orange Vélodrome

L'Orange VélodromeAfin de lutter contre le streaming illégal d’événements sportifs, des parlementaires ont émis l’idée de demander aux fournisseurs de VPN d’aider les pouvoirs publics dans la lutte contre cette sorte de piratage.

Un récent rapport parlementaire concernant « les droits de diffusion audiovisuelle des manifestations sportives » a été mis en ligne et repéré par NextINpact. Il y est notamment question de la sécurisation des droits sportifs. Le piratage touche également la diffusion des rencontres sportives avec le streaming illégal depuis un site web ou via l’IPTV par exemple.

Une lutte qui semble inefficace

Afin de luter contre cette pratique, des parlementaires se sont penchés sur la question. Selon une consultation citoyenne qui a eu lieu sur le site de l’Assemblée nationale, 44% des internautes ont répondu qu’ils consommaient des offres illégales de retransmissions sportives. Parmi eux, 48% piratent car le prix global d’abonnement est trop élevé. Pour suivre les différentes compétitions, il faut parfois s’abonner à trois ou quatre diffuseurs si vous aimez le championnat français, l’anglais et l’allemand par exemple.

Le streaming sportif illégal est un manque à gagner pour les détenteurs de droits, les ligues et fédérations françaises sportives, les clubs professionnels des disciplines concernées et les diffuseurs. Il réduit d’autant leur financement mais aussi celui de l’ensemble du sport amateur français par l’impact direct sur le montant direct de la taxe « Buffet », prélevée sur la valeur totale des droits sportifs audiovisuels en France et qui consacre la solidarité financière du sport professionnel vis-à-vis du sport amateur, sans compter le manque à gagner plus spécifiquement pour le football amateur au travers de la convention de solidarité financière conclue entre la LFP et la FFF

Rapport sur « Les droits de diffusion audiovisuelle des manifestations sportives »

Devant ce manque à gagner, les parlementaires ont donc eu la bonne idée de formuler une recommandation qui « consisterait à inciter les pouvoirs publics à ouvrir des discussions avec les fournisseurs de VPN afin d’obtenir un engagement de leur part à participer à la sensibilisation et à la lutte contre le streaming illégal » avant d’ajouter que « des travaux législatifs complémentaires nous semblent nécessaires pour endiguer le succès de la commercialisation de ces boitiers « pirates » » en parlant de l’IPTV.

La partie sur le VPN n’est pas vraiment applicable et ces boîtiers sont tout simplement des solutions clés en main. De plus, rien n’empêche de récupérer les flux d’IPTV sur d’autres boîtiers comme un Player Freebox Pop, un décodeur Bbox TV ou directement sur une TV connectée, bloquer la vente d’un tel matériel ne changerait donc rien au problème puisqu’il est très facile de passer outre.

Empêcher l’utilisation de ces systèmes n’engendrerait d’ailleurs pas forcément une augmentation significative des abonnements. Certains téléspectateurs préféreront se passer des retransmissions ou les codes des plateformes seront très certainement partagés à plusieurs.

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