Au Royaume-Uni, les plateformes de SVOD reculent à cause de l’inflation
Le Royaume-Uni connaît une vague massive de désabonnements aux différentes plateformes de SVOD, en raison de l’inflation qui est trop importante et qui oblige de nombreux foyers à devoir faire des choix sur les abonnements à garder.
L’inflation touche tous les pays mais certains sont impactés plus que d’autres et l’effet sur le porte-monnaie est loin d’être négligeable, ce qui oblige parfois à faire des choix concernant des à-côtés non essentiels. C’est notamment le cas au Royaume-Uni où les foyers ont commencé à faire une croix sur les divertissements.
Et logiquement, ce sont les plateformes de SVOD comme Netflix, Prime Video ou encore Disney+ qui voient un recul du nombre d’abonnés de l’autre côté de la Manche en ce début d’année. Ce sont ainsi 1,51 million d’abonnements qui ont été résiliés au cours du premier trimestre 2022 au Royaume-Uni, selon une étude de Kantar. En forte hausse puisque au quatrième trimestre 2021, il y a eu 1,04 million de désabonnements.
Ainsi, ce sont 16,9 millions de foyers britanniques qui sont abonnés à au moins une plateforme au 31 mars 2022, ce qui représente un recul de 215 000 abonnés par rapport à la fin de l’année 2021. Plus de 500 000 abonnements ont été annulés au début de l’année afin de faire des économies. Et seuls 3% des foyers ont pris un nouvel abonnement à une plateforme durant les trois premiers mois de l’année 2022, alors qu’ils étaient 4,2% à la même période en 2021.
Une proportion qui pourrait encore augmenter
Au Royaume-Uni, l’inflation est de 6% sur le premier trimestre et l’augmentation des prix de l’énergie fait que beaucoup de foyers priorisent leurs dépenses et se coupent de tout superflu. Les plateformes de vidéos à la demande par abonnement peuvent être remplacées par la télé classique, qui pourrait donc connaître un regain d’intérêt durant cette période de crise.
Et ce n’est pas tout car avec 38% des foyers qui songent à annuler leur abonnement à une plateforme dorénavant contre 29% au quatrième trimestre 2021, on pourrait commencer à voir une transformation plus rapide de ces plateformes pour s’adapter à des porte-monnaies contraints.
Disney+ a déjà prévu un abonnement qui sera en partie financé par la publicité et Netflix y songerait fortement sans vraiment l’avouer pour le moment. Cela aura un effet bénéfique pour les clients qui pourront ainsi réaliser des économies mais aussi pour les plateformes qui pourraient gagner bien plus grâce à ce système. D’ailleurs, 44% des britanniques ne sont pas contre ces pubs, si cela fait diminuer le prix de l’abonnement. Ils étaient 38% à la même période l’an dernier, montrant ainsi un changement dans les mentalités.
L’inflation est pour le moment moins forte en France, l’impact ne devrait donc pas être le même. De plus, les foyers britanniques souscrivent à plus d’abonnements à des plateformes que nous, les dépenses liées sont alors moins importantes de notre côté de la Manche.
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