Ce vendredi, Ericsson a publié ses résultats pour l’année 2022, et ceux-ci sont plutôt décevants. Le géant suédois des équipements télécoms a subi les conséquences du contexte macroéconomique difficile, en particulier au quatrième trimestre 2022.
Si l’année 2021 a été fructueuse pour Ericsson, l’année 2022 a été bien moins positive. Le géant suédois a dévoilé ce vendredi 20 janvier ses résultats annuels, qui sont bien en dessous des prévisions.
Le bénéfice net a reculé de 17% en 2022 pour atteindre 1,7 milliard d’euros (19,1 milliards de couronnes suédoises) sur l’année, et la baisse a été encore plus importante au dernier trimestre de l’an dernier (-39%). Sur les trois derniers mois de l’année, le bénéfice net s’élève à seulement 555,6 millions d’euros, bien loin des 681,1 millions d’euros attendus pour la période selon Bloomberg.
Vers une année 2023 difficile ?
Mais la tendance devrait se poursuivre en 2023 pour le groupe suédois. En effet, Börje Ekholm, le PDG d’Ericsson, ne se montre pas très optimiste pour l’année prochaine dans le rapport financier. Il explique que la société s’attend à des « vents contraires macroéconomiques » qui poussent les opérateurs de télécoms, ses clients, à faire des économies, ce qui freinera sa croissance en 2023.
Ces opérateurs sont en effet plus frileux à l’idée de déployer des antennes 4G/5G, notamment en Europe et aux Etats-Unis, selon Les Échos. Il faut dire qu’avec l’inflation, les coûts augmentent dans de nombreux secteurs, notamment dans l’énergie et les transports.
Le PDG ajoute dans le rapport : « Nous nous concentrons sur le fait de naviguer à travers les vents contraires à court terme, grâce à nos initiatives commerciales mais aussi en rendant Ericsson plus efficace au niveau des coûts ».
La situation devrait être difficile pour l’activité d’équipement télécoms d’Ericsson durant le premier trimestre 2023. Mais à partir du deuxième trimestre cela pourrait s’améliorer, notamment grâce au plan d’économies de 820 millions d’euros annoncé en décembre dernier. Les premiers effets de ce dernier devraient se ressentir « au cours du deuxième trimestre 2023 », comme l’annonce le groupe. Par ailleurs, Bouygues Telecom a choisi Ericsson pour bâtir son cœur de réseau 5G Stand Alone (5G SA) l’été dernier.
