Financement des réseaux : les Pays-Bas annoncent de possibles hausses de prix
L’idée du financement des réseaux des opérateurs européens par les grandes entreprises de la tech poursuit son chemin, mais de plus en plus de voix s’élèvent contre ce principe. Cette fois, il s’agit des Pays-Bas qui craignent de possibles hausses de prix.
Les gros opérateurs européens demandent à ce que les entreprises qui consomment beaucoup de bande passante passent à la caisse et les aident à financer les réseaux. Une sorte de péage numérique pour emprunter les tuyaux des opérateurs.
Un péage qui pourrait impacter le prix des abonnements
Mais cette idée qui est étudiée au niveau européen ne plaît pas vraiment à tout le monde. Ce lundi 27 février, les Pays-Bas ont mis en garde l’Europe concernant les possibles répercussions d’une telle décision. Selon le gouvernement néerlandais, un tel péage pourrait enfreindre les règles de la neutralité du net et également entraîner des hausses de prix en Europe.
Si les deux sont préoccupants, la hausse des tarifs pourrait fortement peser sur les foyers européens alors que les prix s’envolent déjà en ce moment du fait de l’inflation. Au Portugal par exemple, l’augmentation des prix des opérateurs avoisine les 8%. Si le financement des réseaux s’y ajoute, cela pourrait engendrer une hausse annuelle d’une centaine d’euros au total pour les foyers portugais qui sont abonnés à un service supplémentaire dans leur abonnement internet.
Un constat qui a été partagé par d’autres acteurs du numérique. Nicolas Guillaume de Netalis (groupe Nasca) alertait il y a quelques jours également sur de possibles répercussions sur les tarifs des hébergeurs, ce qui engendrerait ensuite des augmentations en cascade.
Du côté des opérateurs, les coûts n’ont pas forcément explosé du fait d’un trafic plus élevé provenant des GAFAM. Mais ils veulent tout de même les faire passer à la caisse et ils ont trouvé un allier de choix avec Thierry Breton, commissaire européen en charge du dossier et qui a été PDG de France Télécom dans le passé.
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