iSIM : la GSMA donne son feu vert pour remplacer l’eSIM
L’eSIM va bientôt avoir un successeur : l’iSIM. La GSMA a donné son feu vert à Qualcomm et Thalès pour exploiter la nouvelle génération de carte SIM dématérialisée dans le processeur Snapdragon 8 Gen 2.
Cela fait déjà plusieurs années qu’il est possible d’opter pour l’eSIM, la carte SIM dématérialisée, chez les fabricants de smartphones et les opérateurs télécoms. Mais une nouvelle génération de SIM dématérialisée va bientôt faire son arrivée : l’iSIM (integrated SIM).
Cette semaine, la GSMA, l’organisme représentant les opérateurs télécoms, a donné son feu vert à Qualcomm et Thalès pour exploiter la fonctionnalité qui est déjà disponible sur le Snapdragon 8 Gen 2, le dernier processeur haut de gamme de Qualcomm qui alimente notamment les Galaxy S23.
L’iSIM, introduite en 2021, va donc bientôt être exploitable et poursuivra la démocratisation de l’abandon de la carte SIM physique, mais son implémentation est différente de l’eSIM.
L’iSIM : l’eSIM 2.0
Après avoir testé l’iSIM l’an dernier sur le Galaxy Z Flip 3 5G de Samsung, Qualcomm et Thalès ont désormais la possibilité d’exploiter la fonctionnalité à plus grande échelle via le Snapdragon 8 Gen 2. Ainsi, les appareils équipés de ce processeur embarqueront l’iSIM et les utilisateurs pourront alors opter pour cette fonctionnalité en souscrivant à un forfait compatible iSIM chez un opérateur.
L’eSIM est intégrée dans la carte mère du smartphone, ce qui apporte un gain de place non négligeable. Mais l’iSIM bénéficie d’une implémentation différente et est directement intégrée dans le processeur de l’appareil, ce qui va davantage optimiser l’espace, les performances et la consommation énergétique des mobiles, comme l’avance Thalès.
Selon une étude reprise par Qualcomm et Thalès, on comptera plus de 300 millions d’iSIM actives dans le monde d’ici 2027. Et d’ici deux ans, 200 millions d’appareils en profiteront déjà.
La première certification de sécurité au monde d’une iSIM par la GSMA fait suite à plusieurs années d’intense travail de développement par Qualcomm Technologies et Thales. Parallèlement à l’eSIM de plus en plus populaire, l’iSIM 5G de Thalès offre aux fabricants d’appareils et aux opérateurs mobiles une liberté encore plus grande pour offrir à leurs clients une connectivité sans fil sans effort et des conceptions de produits plus intéressantes et accessibles.
Guillaume Lafaix, Vice président des produits embarqués chez Thalès
Les avantages de la SIM dématérialisée
Que ce soit pour l’iSIM ou l’eSIM, les avantages sont nombreux, tant pour les consommateurs que pour les équipementiers. En effet, opter pour une carte SIM dématérialisée vous permet de changer d’opérateur plus rapidement et uniquement de manière logicielle, sans avoir besoin de recevoir une nouvelle carte SIM donc. Il est par ailleurs possible d’avoir plusieurs forfaits mobile sur un appareil grâce aux SIM dématérialisée.
De plus, l’eSIM et l’iSIM fournissent plus de sécurité qu’une carte SIM physique. Cette dernière peut être détruite, perdue ou volée, tandis que les versions dématérialisées empêchent ces risques.
Pour les fabricants de smartphones, dématérialiser la SIM offre un gain de place, ce qui permet d’implémenter une plus grosse batterie ou d’autres composants par exemple, mais aussi une bien meilleure étanchéité, puisque l’utilisateur n’a plus à devoir ouvrir le tiroir pour insérer une carte physique. En proposant des appareils uniquement compatibles eSIM et/ou iSIM, les fabricants n’ont plus à intégrer ce fameux tiroir, comme c’est le cas pour les iPhone 14 et 14 Pro vendus aux Etats-Unis. Et ce n’est pas tout car l’eSIM et l’iSIM simplifient les processus de fabrication.
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