Suite au plan d’action de la CNIL, le nombre de cookies déposés par les sites a diminué
La CNIL a mis en place un plan d’action sur les cookies et autres traceurs que l’on retrouve sur le net afin que les professionnels se mettent en règle. Et trois ans après le début, le nombre de cookies déposés a diminué.
Fin 2020, la CNIL publiait des lignes directrices et une recommandation concernant les cookies et autres traceurs déposés dans le cadre de la publicité en ligne.
Des internautes de plus en plus concernés
Suite à cela, le gendarme des libertés a mis en place une période transitoire pour permettre aux éditeurs de site web de se mettre en conformité, puis a entamé une démarche d’évaluation afin de vérifier si tout avait bien été mis en place.
Ces évaluations ont porté sur des sondages réguliers pour évaluer notamment la compréhension des internautes français ainsi que la mise en place d’un observatoire interne pour étudier l’évolution en matière de cookies.
Et les français sont de plus en plus au courant de ce que sont les cookies. En juin 2022, 95% des personnes interrogées ont répondu savoir ce que sont les cookies, et 52% d’entre elles connaissaient les évolutions réglementaires récentes sur le sujet. Les personnes sont également très bien au courant des différentes finalités de ces traceurs comme l’usage pour la publicité personnalisée, la mesure d’audience, la publicité géolocalisée ou encore l’affichage de vidéos externes.
Mais malgré les bons chiffres concernant les connaissances des cookies, il semble que les français ne soient pas totalement satisfaits de ceux-ci et cela a même l’air d’empirer avec le temps. Ils considèrent que l’information est encore insuffisante voire inexistante et seulement 32% trouvent qu’elle est suffisante.
Néanmoins, 20% des répondants considèrent que les sites web donnent encore moins de contrôle sur les cookies qu’auparavant.
Des cookies de plus en plus refusés
L’utilisateur étant plus informé dorénavant, il refuse donc plus facilement les cookies. Le taux de refus global n’est par contre que de 39%, signe que les cookies n’ont pas encore totalement usé les internautes.
Mais il existe aussi une autre catégorie de personnes, celles qui paramètrent les cookies, qui représentent 42% des internautes en juin 2022.
Le refus n’est pas la seule différence observée par la CNIL. Son action a permis de diminuer l’intensité du traçage publicitaire et la part des sites déposant plus de 6 cookies tiers est passée de 24 à 12% en un an et demi, tandis que la part des sites ne déposant aucun cookie est passée de 20 à 29% dans la même période.
Le nombre de cookies moyen a diminué et les sites web en déposent en moyenne 2,5 contre 4,2 début 2021.
Des mises en demeure et des sanctions
A la suite de la période d’adaptation qui s’est terminée au 31 mars 2021, la CNIL a adressé 94 mises en demeure à des organismes suite à une campagne de 125 contrôles en ligne.
De plus, la CNIL a même amendé les acteurs majeurs qui disposent de moyens financiers pour se mettre en conformité facilement. La commission a sanctionné Google (250 millions d’euros), Facebook (60 millions d’euros) ainsi qu’Amazon (35 millions d’euros), avec la contrainte de se mettre en conformité dans un délai de trois mois.
En tout, il y a eu huit sanctions et le montant cumulé est de 421 millions d’euros.
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