Piratage : l’Arcom a fait bloquer 166 sites en six mois
La lutte contre le piratage s’intensifie aujourd’hui en France si bien que depuis octobre 2022, l’Arcom a fait bloquer 166 noms de domaines hébergeant des contenus piratés en France. Un blocage qui a permis de faire baisser l’audience des galaxies visées de 23% en seulement six mois, selon l’autorité.
L’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, a décidé de passer à la vitesse supérieure l’an dernier pour lutter contre le piratage et les contenus illégaux disponible en ligne. Cela est passé par ses nouvelles prérogatives lui permettant d’agir contre des sites dits « miroirs » illégaux sans nouvelle décision de justice, le fruit d’une coopération entre l’autorité et les titulaires de droits entamée le 5 octobre 2022.
Et ces nouveaux pouvoirs ont permis à l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique de faire bloquer pas moins de 166 noms de domaines hébergeant des contenus illégaux en France depuis le mois d’octobre dernier.
Une quarantaine de saisines transmises à l’Arcom
Dans un communiqué repris par AFP, le gendarme de l’audiovisuel indique « entre octobre 2022 et avril 2023, les ayants droit ont transmis une quarantaine de saisines à l’Arcom, représentant un total de 166 noms de domaine, qui ont été notifiés aux fournisseurs d’accès à internet ». Parmi ces sites désormais bloqués par Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free, on retrouve de gros noms comme cpasmieux ou frenchstream.
Il faut dire que depuis 2021, l’Arcom peut être saisie pour faire bloquer des services reprenant les contenus illégaux de sites déjà condamnés par la justice, et ce sans nouvelle intervention d’un juge. Cela accélère drastiquement les procédures, ce qui permet d’obtenir des résultats importants en peu de temps. En effet, le « blocage des sites initiaux a permis de diminuer l’audience des galaxies visées de 23% entre octobre 2022 et mars 2023 », comme l’indique l’autorité dans son communiqué.
Mais l’Arcom compte amplifier sa lutte contre les sites miroirs durant le deuxième trimestre 2023, notamment en lançant une campagne de sensibilisation sur le sujet à partir de mi-juin, qui sera diffusée à la télévision, la radio, au cinéma et sur les plateformes et réseaux sociaux.
Lutter contre les sites de téléchargement de films
L’autorité va également se pencher sur le cas des sites de téléchargement de films en direct, qui parviennent encore à passer entre les mailles du filet en changeant de nom de domaine rapidement. Ces sites s’appuient sur des marques fortes depuis plusieurs années et peuvent « quasi instantanément après leur blocage, créer de nouveaux sites miroirs et en diffuser le nom de domaine », déplore l’Arcom.
A l’heure actuelle, le régulateur reconnaît que « les mesures de blocage restent insuffisantes » pour ces types de sites, dont zonetelechargement, zoneannuaire et wawacity.
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