Patrick Drahi repousse de deux ans la future échéance d’Altice International

Accablé d’une lourde dette de 60 milliards d’euros, Patrick Drahi s’achète un peu de temps et va rembourser les prêts d’Altice International en 2027 plutôt qu’en 2025. L’homme d’affaires a repoussé la future échéance du groupe de deux ans, lui permettant de négocier au mieux les cessions d’actifs.

Le tycoon des télécoms va pouvoir respirer un peu, il va pouvoir rembourser certains prêts en 2027 plutôt qu’en 2025 comme il était initialement prévu. Une bonne nouvelle pour le groupe qui s’achète un peu de temps pour mener à bien sa stratégie de désendettement.

Cette échéance concerne Altice International, qui héberge notamment les activités portugaises du groupe touchées par l’affaire de corruption Armando Pereira depuis des mois. Et dans un communiqué, Patrick Drahi explique avoir reçu 800 millions d’euros d’offre de prêts contre les 500 millions attendus afin de remplacer sa ligne de dette existante à rembourser en 2025.

« Pas de maturité majeure avant 2027 »

Désormais, Altice profite d’un délai supplémentaire pour rembourser ses premiers prêts puisque, comme il l’explique dans son communiqué du lundi 2 octobre, le groupe « n’a pas de maturité majeure avant 2027 ».

Ces deux ans supplémentaires permettront au groupe des télécoms de négocier au mieux la vente de ses actifs, notamment ceux de sa branche portugaise, qui inclut l’opérateur Meo, grâce à laquelle il espère récolter pas moins de 10 milliards d’euros. iliad (Free) serait d’ailleurs dans les rangs pour acquérir l’opérateur portugais.

Ainsi, Altice n’aura à rembourser « que » 172 millions d’euros en 2025 contre 600 millions auparavant, mais le taux d’intérêt va toutefois passer de 2,25% à 10%, ce qui vient gonfler la facture pour le groupe.

En 2027, Patrick Drahi devra alors rembourser la somme colossale de 13 milliards d’euros pour l’ensemble de ses activités mais avant cela, SFR devra rembourser 1,6 milliard d’euros. Pour ce faire, l’homme d’affaires envisage de vendre une partie du capital de son opérateur français et espère engendrer 3 milliards d’euros. Reste à voir comment le remboursement de cette dette se fera dans les années à venir et combien le milliardaire touchera des diverses ventes en projet.