Peine de prison pour un alternant d’Orange Cyberdefense qui créait des programmes malveillants sur son temps libre
Un français vient d’être condamné pour une affaire de cybercriminalité. Alternant chez Orange Cyberdefense, il passait son temps libre à coder des outils malveillants.
C’est une affaire qui a commencé en 2019. A peine majeur, un habitant de l’Ouest de la France s’est fait connaître sur les places de marchés noirs sous le pseudonyme de « Frenchy ». Il y vendait des programmes malveillants pour environ un millier de dollars.
Pratiquement salarié pour aider un hacker
A cette époque, il vendait un shellcode, du code malveillant qui permet de détourner un programme de son exécution normale, pour un millier d’euros selon ZDnet. Il a expliqué aux juges que l’argent n’était pas sa motivation principale mais ses activités ont permis d’encaisser plus de 19 bitcoins entre février 2019 et février 2022. La justice a retenu une somme de 500 000 euros en faisant la moyenne des cours de la crypto.
Mais Frenchy n’a pas uniquement développé un shellcode dont il aurait abandonné le développement après avoir atteint son plein potentiel. Il a également développé d’autres programmes du même genre ensuite, notamment pendant la période COVID où il travaillait dessus « du matin au soir » comme le rapportent nos confrères.
Il a également travaillé pour un autre hacker pendant plusieurs mois. Ce dernier lui versait 2 500 euros par mois pour son aide technique pour attaquer des scammeurs. Ce quasi salariat montre ainsi que Frenchy était plutôt bien estimé dans ce milieu, d’autant plus qu’il avait des liens « plus qu’équivoques » avec des groupes tels que REvil ou Sodinokibi.
Après 13 mois en détention provisoire, ce hacker a été condamné à quatre ans de prison dont deux avec sursis par le tribunal correctionnel de Paris. Il a également écopé d’une amende de 50 000 euros dont 40 000 euros avec sursis. Toutefois, presque tous les scellés et les crypto-actifs ont été confisqués. Outre cette affaire, il était également poursuivi pour détention d’images pédopornographiques.
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