Le gouvernement a décidé de se passer des applications de messagerie étrangères pour ses ministres tout en cassant du sucre sur les applications interdites. Un discours que la patronne de Signal n’a pas vraiment apprécié.
Les ministres ne pourront plus utiliser les applications de messagerie comme WhatsApp, Telegram et Signal suite à un choix de la part du gouvernement. Elisabeth Borne l’a justifié en indiquant que ces applications présentaient des « failles de sécurité » mais le discours passe mal.
Un discours dangereux pour la patronne de Signal
Si le choix de se passer des applications de messagerie étrangères pour passer par une application française peut se justifier par le besoin de souveraineté, le cabinet d’Elisabeth Borne a néanmoins indiqué que ces applications présentaient des « failles de sécurité ».
Un discours dangereux et qui n’a pas plu à Meredith Whittaker, la patronne de Signal. Elle ne comprend pas le choix de ces mots, surtout venant de la part d’un membre d’un gouvernement, d’autant plus lorsqu’il n’y a aucune preuve concernant ces dites « failles ».
Meredith Whittaker rappelle que l’application qu’elle dirige est auditée indépendamment, qu’elle est open source et que les protocoles utilisés sont testés depuis plus de 10 ans maintenant. Elle conçoit cependant que le gouvernement puisse vouloir utiliser des applications françaises pour ses besoins, mais il faut dans ce cas le dire clairement et ne pas donner de fausses indications.
Les membres du gouvernement vont pour leur part passer à Olvid, une petite application encore peu connue du grand public pour le moment. La bascule devrait être faite d’ici le 8 décembre au plus tard.
https://twitter.com/mer__edith/status/1730207726180204885
