Les applications de rencontres sont toujours plus gourmandes en ce qui concerne vos données personnelles
La fondation Mozilla s’est penchée sur les applications de rencontres. Déjà très gourmandes en ce qui concerne vos données en 2021, elles en demandent aujourd’hui toujours plus.
Les applications de rencontres sont largement utilisées de nos jours mais selon la Fondation Mozilla, elles « compromettent plus que jamais votre vie privée » en récupérant vos données.
Partagez pour mieux matcher
Pour trouver l’amour, les applications de rencontres vous suggèrent de partager tout un tas de données dorénavant. Lieu de vie, lieu d’étude, goûts personnels, lieux où vous passez du temps… tout y passe désormais. Cela ne paraît pas choquant à première vue pour rencontrer quelqu’un qui nous correspond mais les entreprises derrière les applications en profiteraient largement, même si vous payez.
Entre vente, partage et insuffisance de sécurisation, les cas où vos donnés personnelles sont mal protégées par les applications sont légions. 22 des 25 applications de rencontres analysées se voient attribuer la mention « Confidentialité non incluse » par la Fondation.
Si vous cumulez les applications, ce sont des centaines de données qui peuvent être récupérées au final, parfois par la même société parfois. Vous pouvez ainsi parfois fournir votre religion, vos opinions politiques, votre poids, votre taille, vos origines ethniques, vos expériences sexuelles en plus de vos photos, votre date de naissance et parfois votre voix.
De quoi dresser un parfait portrait de vous et de vous trouver très facilement, même sans fournir vos photos.
Ces informations sont facultatives bien souvent mais pour espérer un match, les utilisateurs n’hésitent pas à donner de plus en plus de données. Et lorsque Tinder affirme recueillir votre position précise uniquement avec votre consentement, cela est faux puisque l’application ne fonctionne pas sans votre localisation.
Mais les applications ne se contentent pas seulement de récupérer les données que vous leur donnez. Certaines collectent ainsi des informations provenant de tiers de votre appareil voire de vos photos. En plus des métadonnées de ces dernières, les applications de rencontres analysent également vos photos pour identifier vos centres d’intérêts ou vos activités (si vous êtes à la mer, si vous faites du ski, si vous avez un chat…).
Des données vendues à des fins publicitaires
La Fondation Mozilla estime que 80% des applications peuvent partager ou vendre vos données à des fins publicitaires et parfois il est compliqué de savoir si cela est le cas ou non, ce qui serait le cas de Bumble, par exemple. Une pratique que la Fondation qualifie d’ « étrange » étant donné qu’elles fonctionnent également sous la forme d’un abonnement. Cela signifie qu’elles veulent votre argent ainsi que vos données.
De plus, 52% des applications feraient le strict minimum en ce qui concerne la sécurité de vos informations personnelles et il serait fréquent que les applications aient été signalées pour des failles, des fuites ou des piratages de données. Ce qui peut avoir de très lourdes conséquences.
Les données de localisation de Grindr avaient été récupérées par des courtiers en données qui les ont ensuite revendues à un groupe catholique aux Etats-Unis.
Sur les 25 applications contrôlées par la Fondation Mozilla, 5 n’utilisent pas vos données et certaines ne sont pas disponibles en France. Il s’agit de Lex, Happn, Her, Muzz et Scruff mais les trois dernières ont connu des problèmes de sécurité. Seules deux seraient vraiment « clean » selon la Fondation, Lex et Happn.
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