Bouygues et Montebourg remettent en cause le contrat d’itinérance entre Free et Orange
Bouygues Télécom et Arnaud Montebourg remettent en cause le contrat d’itinérance entre Free et Orange.
En effet, quand il n’y a pas d’antenne Free, les abonnés du groupe Iliad peuvent se connecter sur les antennes d’Orange en 2G et 3G. Cette collaboration ne pousse donc pas Free à investir dans son propre réseau, ce qui n’est pas du goût de tout le monde, créant ainsi un déséquilibre sur le marché. Cet accord d’itinérance permet d’une part à Free d’étaler ses investissements et d’autre part à Orange de percevoir au moins deux milliards d’euros.
Cet accord d’itinérance devait prendre fin en 2016 pour la 3G et en 2018 pour la 2G, d’après les termes du contrat. Free, en contrepartie, s’est engagé à couvrir 90% de la population d’ici là. Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, craint que ce ne soit pas le cas puisque l’opérateur ne couvre actuellement que 60% de la population, d’après DegroupNews qui reprend une information de La Tribune.
Pour le ministre, Free doit, afin d’apaiser la situation actuelle, investir massivement dans son propre réseau. En effet, depuis l’arrivée du quatrième opérateur, la guerre des prix fait rage et a fortement déstabilisé les opérateurs. La fin de cette itinérance permettrait de rééquilibrer le marché et de pousser Free à déployer son réseau.
Du côté des Echos, on apprend que Free avait demandé en novembre, à pouvoir s’inviter dans le futur réseau commun de Bouygues Telecom et de SFR.
Olivier Roussat (PDG de Bouygues Telecom), a répondu en quelque sorte à Maxime Lombardini (DG de Free Mobile) le 6 janvier dernier, en lui proposant de l’aider à déployer un réseau mobile.
Dans ce courrier, que le quotidien économique s’est procuré, on apprend en réalité que Free n’est pas pressé de déployer ses antennes, car il n’en a pas besoin ! En effet, puisque ce dernier loue celles d’Orange.
Bouygues Telecom indique qu’il a ouvert ses sites 3G à Free, dès janvier 2010, « Force est de constater que votre société ne paraît pas avoir marqué un grand intérêt pour ces opportunités », souligne Olivier Roussat dans sa lettre (sur 6.700 sites proposés, 5 seulement ont fait l’objet d’un accord).
En septembre 2012, Bouygues est revenu à la charge avec une proposition plus complète de maîtrise d’oeuvre. « L’accord finalement intervenu entre nos deux sociétés le 3 septembre 2013 ne porte que sur 670 sites environ », indique Olivier Roussat, qui parle d’un chiffre « modeste ».
Le temps presse selon le PDG de Bouygues. En effet, dans un an, Free devra avoir couvert 75 % de la population, ce qui équivaut à 6.000 sites, selon ses concurrents.
Free Mobile, qui avait cité ce chiffre en mars 2012, estime aujourd’hui qu’il en faut beaucoup moins que cela. En effet, Free détient 2.450 sites 3G actifs et pourrait louer 5.000 sites à TDF et à FPS.
L’opérateur du groupe Iliad doit cependant se dépêcher, car il faut encore trouver près de 3.000 antennes pour être dans les temps. De plus, il existe des « délais inhérents à l’exécution d’un programme cohérent de déploiement » qui s’élève généralement à dix-huit mois pour déployer un site.
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