Le gouvernement en lien avec l’ARCEP appelle aux expérimentations 5G dans la bande des 26 GHz
L’Europe vient de légiférer sur l’utilisation de la bande des 3,4-3,8 GHz et la bande des 26 GHz devrait suivre en vue de son harmonisation au niveau du vieux continent mais la France entend déjà lancer des expérimentations dessus.
La 5G se fera sur 3 bandes de fréquences différentes avec tout d’abord les 700 MHz puis les 3,4-3,8 GHz et enfin la bande des 26 GHz. Cette dernière émet moins loin que les autres mais très fort et pourrait être très utile localement.
On peut ainsi imaginer un usage d’antennes en 26 GHz au sein d’une zone commerciale, d’une zone de bureaux ou d’un parc d’attraction, avec donc une densité de population très élevée et qui peut utiliser très intensivement la DATA.
Mais cette bande est assez spéciale et est encore utilisée actuellement dans de nombreux cas et notamment par les faisceaux hertziens (souvent abrégés en FH), ces faisceaux servent à apporter de la connectivité aux antennes 4G déployées un peu partout en France même si de plus en plus d’antennes sont fibrées, certaines dépendent encore des FH pour la 4G. Un chevauchement ou une utilisation sur des fréquences contiguës pourraient rendre les deux réseaux inexploitables.
De plus, l’armée ainsi que l’industrie aéro spatiale utilisent également ces 26 GHz qui sont donc une « terre inconnue » pour l’industrie des télécoms et le régulateur.
Dans l’optique d’utiliser cette bande, le Gouvernement vient de lancer un « appel à la création de plateformes d’expérimentations 5G dans la bande 26 GHz » afin de voir les différentes possibilités offertes par cette bande de fréquences.
Cet appel est destiné aux différents acteurs qui souhaiteraient disposer de fréquences et ceux souhaitant tester de nouveaux cas d’usages. Ces tests seront ouverts très largement, allant de la start-up aux acteurs de la ville intelligente en passant pas la santé.
Cette émulation de différents protagonistes issus de plusieurs univers devrait lever les freins à une future utilisation en conditions réelles en identifiant au plus vite et aux mieux tous les types d’usages innovants.
Ces tests en « bac à sable » permettront de s’affranchir en partie du cadre réglementaire, une aide dans les démarches administratives et d’avoir une autorisation d’utilisation de fréquences pour une durée allant jusqu’à 3 ans mais les entreprises gagneront surtout une mise en avant au niveau international par l’ARCEP et le Gouvernement.
De plus, un recensement des besoins sera fait auprès d’entreprises afin de mieux cerner les demandes pour pouvoir les accompagner dans le futur.
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