Huawei prévoit une année 2020 difficile
Toujours dépendant de la décision des Etats-Unis de le l’empêcher de faire commerce avec les entreprises du pays, Huawei prévoit une année 2020 « difficile ».
L’année 2019 n’a pas été morose pour le fabricant chinois, numéro un des équipements télécoms et numéro deux du marché des smartphones. La casse a en effet été limitée malgré les incertitudes concernant l’utilisation de certains composants américains et du système Android. Ainsi, en 2019 les ventes ont augmenté de 18% pour atteindre les 122 milliards de dollars, un très bon score mais en dessous des prévisions et de celui de 2018 selon Les Echos.
Il faut dire que la décision des États-Unis de mettre l’entreprise sur sa liste noire a été très longue à se mettre en place, il a fallu plusieurs mois avant que Huawei ne puisse plus utiliser Android avec les applications Google (Maps, Gmail, Youtube…). Seul le Huawei Mate 30 a été impacté par cette décision pour le moment, limitant ainsi la casse sur le vieux continent.
Du côté de la Chine, son marché historique, le choc a aussi été très bien maîtrisé mais pour eux rien ne change, applications Google ou non. De plus, les chinois plutôt conservateur ont eu tendance à acheter du Huawei pour apporter leur soutien.
En plus de cela, le groupe a été choisi par plusieurs opérateurs à travers le monde afin de déployer la 5G. En Chine, l’équipementier a vendu son matériel aux trois grands opérateurs du pays. Plus largement, Huawei a remporté une soixantaine de contrats concernant le déploiement de la 5G à travers le monde.
Mais malgré ça, Huawei s’attend à une année « difficile » selon l’un des PDG du groupe interrogé par le quotidien. La situation est de plus en plus complexe en Europe, deuxième marché pour la marque après la Chine. Son avenir est incertain à travers différents pays de l’Union. De nombreux pays, dont la France, hésitent à lui laisser l’accès à la 5G ou alors dans des proportions très petites, toujours en raison de liens avec le régime chinois.
Dans l’Hexagone, l’ANSSI, l’agence de la sécurité informatique, devra ainsi analyser les différents équipements du fabricant avant de les autoriser pour les déploiements et certaines zones pourraient être interdites de matériel Huawei.
Mais la Chine pourrait mettre son grain de sel afin de protéger son fleuron technologique afin de plus ou moins obliger les pays étrangers à utiliser du matériel Huawei. Même si le peu d’équipementiers à travers le monde, quatre seulement, devrait obliger certains pays à faire appel à Huawei malgré tout.
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