Orange à nouveau remonté contre l’Arcep
Alors que le Président de l’Arcep, l’Autorité de régulation des communications électroniques, pointait du doigt l’hégémonie d’Orange sur le marché entreprise, l’opérateur est intervenu pour apporter son point de vue sur ce secteur.
Ce n’est pas la première fois qu’Orange s’en prend aux propos de l’Arcep. Déjà l’été dernier, l’opérateur historique dénonçait les accusations du gendarme des télécoms et avait menacé d’une plainte constitutionnelle l’organe chargé de réguler le secteur des télécoms.
Dans son entrevue, Sébastien Soriano, le Président de l’Arcep, indiquait qu’il allait lancer une consultation publique concernant le marché des télécoms pour entreprises. Suite à cela, l’Arcep imposera à Orange des mesures pour ouvrir ce marché. De quoi faire baisser la toute-puissance de l’opérateur sur ce secteur.
Une méthode qui n’a pas vraiment plu à Orange, qui est donc très remonté. « Il y a un problème de méthode. Orange est mis en cause par voie de presse avant d’avoir pu discuter » selon Nicolas Guérin, secrétaire général du groupe, dans Les Echos.
De plus, les chiffres avancés par l’Arcep sont contestés par l’opérateur. Si le secrétaire général ne nie pas qu’Orange est le premier opérateur, il nuance cependant les chiffres. « Je ne retrouve pas les 60 % de parts de marché dont parle l’Arcep. Sur le haut de marché, nous avons une part de marché assez faible. Concernant les offres avec garantie de temps de rétablissement, nous avons une part de marché de 35 à 40 % sur le cuivre, comme l’Arcep l’indiquait elle-même en juillet, et SFR de 30 à 35 %. Sur la fibre, Orange est autour de 30 à 35 % et SFR 25 à 30 %. Il y a une concurrence active. L’image d’un marché stagnant est fausse ».
Sur le marché uniquement à destination des PME, l’opérateur est quand même bien placé mais selon Orange, cela s’explique par sa très forte présence sur le territoire et notamment les 400 boutiques avec des espaces dédiés et surtout plus de 3 000 conseillers.
En revanche, l’opérateur assure qu’il a joué le jeu de la concurrence concernant l’arrivée de Kosc sur le marché. Il ne nie pas qu’il peut y avoir des problèmes et avoue que les questions de l’Arcep sont légitimes mais il demande à ce que cela soit débattu ensemble et non pas affiché en place publique.
Nicolas Guérin fustige par contre l’idée de l’Arcep de baisser les tarifs du dégroupage du cuivre. Au contraire, il souhaite que la location soit plus élevée dans le temps afin que les clients soient incités à passer du cuivre à la fibre.
Dégommer les entreprises qui marchent bien pour sacrifier au Moloch de la sacro-sainte concurrence, voila la spécialité du haut fonctionnaire français.
Ce M.Soriano n’a jamais dirigé une entreprise, c’est plus facile d’exercer son art dans les cabinets ministériels. Résultat des courses, des prises de position contraires aux intérêts des entreprises leader du secteur qui ne renforceront pas obligatoirement les concurrents.
On dira ce qu’on voudra de D.Trump ou de Xi Jinping mais au moins ils défendent leurs industries…
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