Certaines personnes qui ne disposent pas d’une connexion filaire peuvent bénéficier d’un soutien public pouvant aller jusqu’à 300 euros pour l’installation d’un accès haut débit, mais pour l’UFC-Que Choisir il vaut mieux un internet de qualité plutôt que cette aide.
Le gouvernement a récemment annoncé une aide dans le cadre du dispositif « Cohésion Numérique des Territoires ». Ce soutien financier peut aller jusqu’à 300 euros sur le coût d’une installation qui permet l’accès à un haut débit de qualité grâce aux technologies non filaires comme le satellite ou la 4G fixe.
Mais tout le monde ne peut pas en profiter car il faut vivre dans une zone où les fournisseurs d’accès à internet proposent des offres labellisées « Cohésion Numérique ».
La fracture numérique toujours d’actualité
Le président de l’UFC-Que Choisir, Alain Bazot, rappelle par ailleurs que les données collectées par l’application Queldébit indiquent que 32% des consommateurs sont privés de bon haut débit (supérieur à 8 Mbit/s) via les réseaux mobiles. Cela montre donc l’ampleur de la fracture numérique qui touche les zones rurales. D’après lui, en faisant l’hypothèse que les zones où l’internet fixe est de piètre qualité sont également celles où l’internet mobile affiche les débits les plus faibles, on peut se demander « comment la 4G fixe pourra réellement constituer une solution ».
De plus, le plan France Très Haut Débit prévoit que d’ici fin 2025, tous les consommateurs disposent d’un accès à la fibre optique mais en pratique, rien n’assure selon l’association que « le provisoire ne se prolongera pas au-delà de cette date ». Il faut dire également que d’après les témoignages recueillis par l’UFC-Que Choisir, un logement dit « raccordable » n’est pas forcément facile à être « raccordé ».
Les délais peuvent être longs, l’installation peut être mal effectuée, et la qualité de la connexion peut ne pas être au rendez-vous. Les plaintes se multiplient et d’après le dernier rapport de la médiatrice des télécoms, la fibre est maintenant le deuxième motif de litige entre les abonnés et les opérateurs.
L’association demande un internet de qualité
C’est pourquoi l’UFC est en faveur d’un droit opposable à un internet de qualité plutôt qu’un geste financier pour une solution provisoire :
« au lieu de fixer des objectifs non contraignants de déploiement des réseaux, les pouvoirs publics devraient s’engager auprès des consommateurs, dans la loi, à leur fournir un accès effectif à un très haut débit de qualité » – UFC
D’après l’association, les consommateurs devraient avoir le droit à une compensation financière suffisamment élevée pour inciter les pouvoirs publics à investir dans les réseaux, si les débits constatés sont en-dessous de ceux fixés dans la loi. Enfin, le président de l’UFC-Que Choisir affirme porter cette demande auprès des candidats à l’élection présidentielle.