L’Autorité de régulation des télécoms (Arcep) vient de publier son point annuel « telconomics » qui montre une image du marché des télécommunications français et qui se focalise sur les investissements.
Moins d’investissements dans la fibre
L’an dernier, les opérateurs de communications ainsi que les opérateurs d’infrastructures de téléphonie mobile (towerco) ont investi au total 12,2 milliards d’euros. L’investissement est toujours soutenu et reste à des niveaux supérieurs à ceux de 2019 et antérieurs mais les chiffres montrent un tassement.
Sur les cinq dernière années, il s’agit du niveau le plus faible avec une diminution des investissements de 4,6% en un an (12,8 milliards en 2023) et très loin des investissements de 2021 qui avaient été les plus élevés en une décennie pour atteindre les 14,9 milliards d’euros.
Cette baisse dans les investissements était attendue. Les dépenses pour le déploiements des boucles locales fixes et mobiles était de 6,4 milliards d’euros l’an dernier (52% des investissements) avec une baisse des investissements dans le très haut débit (-6%) qui s’explique par l’avancée du plan France Très Haut Débit.
En effet, il y a eu moins de locaux rendus raccordables l’an dernier avec 2,6 millions de prises contre 3,5 millions de prises en 2023. Les gros investissements diminuant, le chiffre continuera à baisser dans les prochaines années, jusqu’au chantier du retrait du cuivre qui devrait représenter de nombreux investissements.
Des réseaux fibre mutualisés
Le modèle de cofinancement de la fibre optique continue de prospérer en favorisant l’efficacité des investissements tout en permettant à tous les opérateurs d’être présents dans les foyers. Le nombre de locaux raccordables et éligibles à au moins quatre opérateurs a atteint les 92% en 2024 contre 83% en 2023.
La mutualisation reste plus rare sur le mobile avec un taux de 50% des supports mutualisés dans les zones denses et cela monte à plus de 60% dans les zones rurales.
Des revenus qui progressent toujours
L’Arcp note que le revenu du secteur a continué de croître l’an dernier avec une hausse de 3,3% en un an en 2024 contre 2% en 2023. D’après le régulateur, cette hausse des revenus s’explique par la hausse des prix. La facture moyenne s’élevait à 36,9€ par mois soit une croissance 2,2 euros par mois.