Orange est absent de la liste des potentiels racheteurs des antennes de TDF

Dans le cadre de la vente de 45% des antennes de TDF en France, ce qui représente 19 200 sites télécoms, de nombreux acteurs ont fait des offres de rachat. Mais Orange ne se serait pas positionné selon plusieurs sources, alors que l’opérateur cherche à renforcer sa filiale Totem.

Le premier actionnaire de TDF, le canadien Brookfield, cherche à vendre ses parts en France. Il détient 45% des parts du diffuseur historique de la télévision française, ce qui comprend 19 200 sites dans l’Hexagone.

Et mercredi dernier, le canadien a reçu de nombreuses offres de rachat de la part de plusieurs acteurs — selon plusieurs sources, il s’agit du fonds suédois EQT, de Blackstone avec Phoenix Tower, et de American Tower. Digital Bridge, qui a récemment acquis 51% des tours de l’opérateur allemand Deutsche Telekom avec Brookfield, fait aussi partie de la liste.

Mais plusieurs acteurs majeurs de l’industrie sont absents de la liste, dont Orange qui est pourtant l’ancienne maison-mère de TDF.

Orange absent dans les potentiels acheteurs

Comme le rapporte Les Échos, l’opérateur historique français n’a pas fait partie de la ronde des potentiels acheteurs des 19 200 sites de TDF, selon plusieurs sources. Une personne proche du dossier a même avancé : « Ce n’est pas dans leurs priorités. Orange n’a pas d’intérêt pour une minorité du capital. Le processus est complexe. Tout le monde attend de voir dans quelle zone de prix on se situe ». Et une autre a ajouté : « Ce serait difficile pour Orange d’expliquer en tant que minoritaire à ses coactionnaires qu’il va découper TDF pour faire des synergies avec sa filiale Totem ».

L’acquisition des antennes TDF appartenant à Brookfield serait alors trop complexe stratégiquement parlant pour Orange. Pourtant, en lançant sa filiale Totem en 2021, l’opérateur historique avait avancé vouloir consolider le marché des infrastructures télécoms mais aussi qu’il souhaitait continuer à faire des acquisitions de sites plutôt que de vendre ses pylônes, contrairement à ses concurrents comme SFR, Bouygues Telecom et Free qui ont vendu une partie de leur antennes.

D’autres acteurs absents

Orange n’est pas le seul acteur majeur de l’industrie à être absent de la liste des potentiels racheteurs. En effet, il y a l’espagnol Cellnex, mais il ne peut pas proposer d’offres de rachat pour des raisons concurrentielles. Vantage, la filiale du géant britannique Vodafone, est elle aussi absente.

Mais pour le moment, rien n’est encore fait dans le rachat de 45% des antennes TDF détenues par Brookfield. Le canadien va en effet accorder un délai de 30 jours à ses co-actionnaires APG et PSP pour racheter ses 45%, en sachant que les deux acteurs auront un droit de préemption. Le rachat se fera sur la base du meilleur prix obtenu des candidats de mercredi. Une source proche du dossier précise que « Si ce n’est pas cher, ils rachèteront ses parts. Si c’est trop élevé, le processus d’enchères reprendra avec les candidats à la rentrée de septembre ».