Spotify : nouvelle vague de licenciements massifs
Malgré ses bonnes performances ces derniers mois, Spotify n’échappe pas aux effets de l’inflation et du ralentissement de la croissance économique. Le leader du streaming musical a annoncé qu’il va supprimer 17% de ses effectifs à compter de ce jour, ce qui représente près de 1 500 emplois.
Une nouvelle vague de licenciements se profile à l’horizon de Spotify. Dans un communiqué, son PDG, Daniel Ek, a annoncé ce lundi qu’il allait se séparer de 1 500 emplois, soit 17% de ses effectifs mondiaux.
« Je comprends que, pour beaucoup, une réduction des effectifs de cette taille va être une surprise étant donné nos récents résultats plutôt positifs et nos performances », avance-t-il avant d’affirmer qu’il s’agit de la seule solution viable qu’il lui reste pour faire face à la hausse significative de la base de coûts dans un contexte de ralentissement « spectaculaire » de la croissance économique et de hausse des taux d’intérêt.
Être rentable pour les prochaines années
Il s’agit de la troisième vague de licenciement opérée au sein du géant suédois en un an. En janvier, 600 emplois avaient été supprimés puis 200 autres l’ont été en juin dernier. Daniel Ek affirme que cette troisième vague sera nécessaire pour répondre aux futurs objectifs de la firme et s’assurer que les équipes soient d’une taille convenable.
2022 et 2023 n’ont pas été aussi fructueuses que 2020 et 2021, années durant lesquelles la plateforme a profité la situation économique pour faire de grands investissements et augmenter ses effectifs.
La décision, bien qu’évidente pour le patron, reste tout de même surprenante car la plateforme avait déjà mené plusieurs changements ces derniers mois pour justement se réajuster face à la situation économique actuelle. Elle a tout d’abord réduit ses effectifs avant d’augmenter ses tarifs puis de changer son modèle de rémunération des artistes dernièrement. Mais cela n’est visiblement pas suffisant pour que le suédois poursuive sa stratégie de croissance et remplisse ses futurs objectifs.
Lors de la publication des résultats, le suédois envisageait des licenciements beaucoup moins importants au cours des années 2024 et 2025, mais les réflexions ont changé depuis, menant à cette troisième vague massive de licenciements. « Étant donné l’écart entre nos objectifs financiers et nos coûts opérationnels actuels, j’ai décidé qu’une action substantielle pour ajuster nos coûts était la meilleure option pour atteindre nos objectifs », reconnaît Daniel Ek.
Il faut dire Spotify dépend de ses revenus sur le streaming musical contrairement à ses deux rivaux principaux, Apple et Amazon, pour qui l’activité dans ce secteur ne représente qu’une mince partie de leurs revenus. Le suédois doit alors largement investir et optimiser ses coûts pour être rentable, et ses futurs objectifs nécessitent une forte rentabilité.
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