La consolidation des télécoms s’éloigne selon Stéphane Richard et Martin Bouygues
Ce jeudi 21, suite à la présentation en bourse des résultats de Bouygues Telecom et Orange, les PDG des deux groupes sont revenus sur la consolidation des télécoms dont le milieu parle depuis maintenant plusieurs années.
La perspective d’une consolidation ou d’un partenariat entre deux opérateurs s’éloignerait de plus en plus selon Les Echos et rien ne devrait se passer cette année à cause du calendrier des télécoms.
C’est Stéphane Richard, PDG d’Orange, qui a douché le plus les espoirs d’un rapprochement en déclarant que « le niveau d’espoir que la consolidation se fasse en France a baissé, c’est regrettable mais c’est incontestable ».
Martin Bouygues avait signalé peu de temps avant en marge de la présentation des résultats de son groupe, qu’il n’avait « aucune discussion avec d’autres opérateurs ». Avant d’ajouter que « s’il devait y avoir des discussions entre d’autres opérateurs, immanquablement ils finiraient par nous contacter puisque forcément, cela poserait des questions de remèdes ».
L’espoir de certains se portait sur ce début d’année 2019, seule fenêtre de tir possible, avant la mise au enchères des fréquences 5G qui obligera les opérateurs à ne plus pouvoir nouer d’alliance.
Patrick Drahi, propriétaire de SFR, a récemment refusé de céder SFR à Bouygues, les deux hommes auraient eu des différends sur la finalité ou sur le prix.
Pour Stéphane Richard, un rapprochement entre deux opérateurs serait bénéfique pour le marché, le cours de l’action Orange se retrouverait même boostée dans un tel cas, ajoutant qu’ « il est clair que si on avait pu consolider le marché en France, Orange n’aurait pas le même niveau de valorisation aujourd’hui, relève ainsi Stéphane Richard. Cela aurait créé de la valeur pour l’ensemble des acteurs à travers des synergies considérables ».
Mais une absence de discussion aujourd’hui ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de vente à terme. La vente pourra se faire quand le déploiement de la 5G commencera. En effet, il faudra tellement investir à ce moment là pour ne pas louper le démarrage qu’un opérateur pourra se retrouver au pied du mur.
D’ailleurs, la consolidation pourrait se faire autrement que par l’absorption d’un opérateur par un autre, deux opérateurs peuvent désirer acheter des fréquences en commun pour acheter un spectre plus large et un peu moins cher que chacun de son côté, l’ARCEP n’a pas mis de frein à une telle possibilité.
Les commentaires des actualités restent ouverts 30 jours après publication. Si vous avez une question, cherchez la page appropriée dans nos sections Mobile, Internet ou TV et postez un commentaire.