Rachat de Bouygues Télécom : Gouvernement, syndicats et associations de consommateurs sont contre

Bâtiment bouygues telecom

bouygues-telecomL’offre de rachat déposée par Numericable-SFR sur Bouygues Télécom a été confirmée par Altice et Bouygues qui l’examinera dès demain.

Même si l’opération récolte le soutien de tous les opérateurs, qui voient aujourd’hui leurs cours de bourse exploser, le gouvernement, les associations de consommateurs et les syndicats s’opposent à ce retour à trois opérateurs.

Le ministre de l’économie, Emmanuel Macron, s’est dit ce lundi « totalement hostile » au rapprochement de Numericable-SFR avec Bouygues Télécom.

« Je dis et répète que la consolidation n’est pas aujourd’hui souhaitable pour le secteur. L’emploi, l’investissement et le meilleur service aux consommateurs sont les priorités. Or les conséquences d’une consolidation sont à ces égards négatives, comme l’ont prouvé les cas récents en Europe » a déclaré Emmanuel Macron.

Ce dernier recevra demain mardi, en fin d’après-midi, le patron du groupe Altice, Patrick Drahi, pour s’entretenir sur l’offre de rachat qui sera examinée la même journée par le conseil d’administration de Bouygues.

La révélation de l’offre intervient quelques jours seulement après l’annonce des modalités d’attribution des fréquences 4G de 700 Mhz et pourrait chambouler le programme très serré établit par le gouvernement et l’Arcep, retardant ainsi le paiement des redevances destinées à alimenter les caisses de l’Etat.

Les associations de consommateurs sont également opposées à l’opération : « Le passage de quatre à trois opérateurs entraîne toujours une hausse des prix pour les consommateurs, on a pu l’observer partout en Europe, comme en Autriche dernièrement » a déclaré un responsable de l’UFC-Que-Choisir à BFM TV, rappelant que les consommateurs ont gagné 13 milliards d’euros de pouvoir d’achat depuis l’arrivée de Free Mobile.

Les syndicats enfin évoquent une catastrophe sociale à venir. 

Le calendrier, si l’offre était acceptée par Bouygues, pourrait correspondre à la fin des garanties du maintien de l’emploi en 2017 prévues chez SFR a expliqué à Challenges Fabrice Pradas, délégué central de l’Unsa, premier syndicat chez SFR.

Le nombre de doublons lors d’une rapprochement entre Bouygues Télécom et SFR inquiète les représentants des salariés puisqu’on les retrouverait partout : « deux directions réseau, deux directions informatique, deux directions support … » a expliqué à l’AFP Azzam Ahdab de la CFDT.

L’endettement des entreprises de Patrick Drahi seraient également inquiétant, même si le milliardaire s’en est récemment défendu devant la Commission des affaires économiques de l’Assemblée Nationale.

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