
Suite au décès de Raphaël Graven alias Jean Pormanove, les politiques multiplient les propositions afin de réguler l’espace numérique et de limiter l’impact des réseaux sociaux sur les plus jeunes.
Des vidéos en noir et blanc après 30 minutes
Le dernier en date est le député des Hauts-de-Seine Gabriel Attal sur X. Dans les propositions qu’il a fait afin d’agir contre les « plateformes qui restent encore trop des zones de non-droit », il suggère ainsi de mettre tout d’abord en place un dépistage de l’addiction aux écrans, au collège puis au lycée, afin de détecter l’addiction au plus vite.
Vieille marotte des politiques concernant les plus jeunes, il revient sur l’interdiction des réseaux sociaux au moins de 15 ans et la mise en place d’un couvre feu numérique pour les 15-18 ans.
Sa proposition la plus forte est très certainement la limitation forte du temps d’accès des mineurs de plus de 15 ans aux réseaux sociaux et le passage en noir et blanc des images et des vidéos après plus de 30 minutes d’utilisation consécutives. Selon l’ancien Premier Ministre, moins de couleurs réduit la dopamine et donc les risques d’addictions.
Enfin, il envisage la création d’une taxe sur les plateformes afin de financer la recherche sur l’addiction aux écrans et pour la santé mentale.
Si ces mesures sont envisagées pour créer « une bulle de protection autour de notre jeunesse », elle aura des retentissements sur les adultes qui devront s’authentifier afin de justifier de leur âge sur les réseaux sociaux et d’autres plateformes afin de prouver leur majorité.
Déresponsabiliser les politiques
Mais derrière cette affaire sordide, il est également question du rôle des politiques et du régulateur, l’Arcom. En effet, ces derniers à l’instar de Clara Chappaz, ministre du Numérique, ont été prévenus bien en amont de ce qui se passait sur la chaîne Kick de Jean Pormanove, avec notamment des révélations faites par Mediapart en décembre dernier.
Cependant, rien n’a été fait et la chaîne a continué à générer d’importants revenus et cela même avec des concepts comme « Des chiffres et des Illettrés » allant à l’encontre de la dignité humaine.