Stéphane Richard semble remonté contre l’Etat à différents niveaux
Suite à sa condamnation dans l’affaire Tapie, Stéphane Richard – PDG d’Orange – était resté discret. Il a récemment donné une longue interview durant laquelle il a semblé plutôt remonté contre l’Etat.
Stéphane Richard a été condamné dans le cadre de l’affaire Tapie il y a quelque jours. Le soir-même, l’homme qui est le PDG d’Orange depuis 11 ans maintenant présentait sa démission avec effet au 31 janvier 2022 au plus tard.
Un coup dur pour le patron de l’opérateur historique qui n’aura le droit à rien lors de son départ, ni indemnités ni chômage du fait de son statut d’ex-mandataire social, mais ce n’est pas vraiment cela qui rend amère Stéphane Richard.
L’Etat attentiste
Il s’est ainsi livré au Point après ce procès qui a duré plusieurs années et dont il avait déjà été relaxé en première instance. Il est en « colère » lorsqu’il compare le traitement qu’il a eu par rapport à celui de Christine Lagarde ministre de l’Economie, dont il était le directeur de cabinet à l’époque des faits, et qui n’a pas eu de peine de prison mais une simple condamnation pour négligence, comme le rappelle Stéphane Richard. De plus, il ne s’explique pas la différence entre la peine et la sévérité de l’incrimination.
Mais il est également remonté contre l’Etat pour d’autres raisons qui sont en lien avec l’opérateur. Pour rappel, l’Etat est l’actionnaire principal d’Orange avec 23% des parts de l’opérateur, il a donc le dernier mot sur les opérations d’envergure et il n’a pas l’air d’être près à prendre des risques.
Selon Stéphane Richard, l’Etat aurait fait capoter le rachat de Bouygues Telecom par Orange en 2016 notamment à cause « d’exigences déraisonnables », avec la peur de voir Bouygues monter au capital d’Orange. Mais les capotages vont même plus loin que le simple spectre franco-français. Ainsi, Stéphane Richard serait allé voir le Gouvernement avec des projets de rapprochement notamment avec son homologue allemand Deutsche Telekom et ils auraient également échoué.
Un discours qu’il trouve ambiguë puisque l’Etat demande aux groupes français de rivaliser avec les GAFAM mais empêche le plus gros opérateur français qui est également l’une des plus grosses entreprises de la tech de créer un géant européen qui serait à même de rivaliser avec les grands groupes américains ou chinois et leurs dizaines voire centaines de milliards de dollars.
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