Un collectif appelle à la création d’un ministère du Numérique
Le numérique prend une place de plus en plus importante dans nos vies, c’est pourquoi un collectif de plus de 80 élus, entrepreneurs, ingénieurs… demande la création d’un ministère du Numérique de plein exercice.
Alors que l’investiture d’Emmanuel Macron pour son second mandat aura lieu d’ici peu — ce qui entraînera la nomination d’un nouveau Premier ministre et d’un gouvernement — et que les élections législatives se profilent à l’horizon, différents acteurs du monde du numérique appellent le Président et son futur gouvernement à « doter le pays de moyens institutionnels d’une politique stratégique forte en matière de numérique » au travers d’une tribune.
Le numérique sera de plus en plus présent dans nos vies
Le numérique fait partie intégrante de nos vies et il est de moins en moins facile de vivre sans y avoir recours pour une raison ou une autre. De nombreuses démarches administratives se font aujourd’hui en ligne et il est difficile de le faire « à l’ancienne », ce qui entraîne un changement sociétal.
Cette prépondérance du numérique n’est pourtant que les prémices d’une révolution commencée il y a trois décennies, comme le rappelle le collectif. Cela n’est pourtant que le commencement et la montée en puissance de nouveaux usages (intelligence artificielle, métavers, informatique quantique, crypto-actifs…) « promettent de bouleverser encore nos usages, nos économies et nos sociétés ».
Mais si ce sont les bons côtés de la technologie, des menaces apparaissent ou grossissent à mesure de l’émergence de nouveaux outils comme « la manipulation de l’information à grande échelle ou les cyberguerres ». D’autres menaces pourraient apparaître dans le futur, notent les signataires.
Face à ces différents enjeux, il apparaît donc nécessaire de créer un ministère du Numérique plutôt que de faire appel à des secrétaires d’Etat au numérique qui « ont successivement acquis une importance croissante dans les gouvernements, dans l’opinion publique, et auprès des instances de l’Union Européenne ».
La tribune ajoute que « ces pionniers ont efficacement ouvert le chemin pour aider le pays à tirer profit de cette révolution et pour apporter des réponses politiques aux problèmes nouveaux causés par Internet et par le numérique. Il faut leur reconnaître d’avoir su le faire avec des moyens bien trop limités par rapport aux défis à affronter ».
D’autant plus que le numérique « représente déjà 6% du produit intérieur brut avec 150 milliards d’euros de dépenses annuelles et près d’un million d’emplois salariés » et il recoupe de nombreux sujets transverses, à l’instar de la souveraineté.
Une vue transversale sur de nombreux sujets
Pour les signataires, ce ministère du Numérique devra chapeauter « les questions éthiques, géostratégiques, énergétiques, d’emploi, de formation et d’inclusion liées au numérique, et réduira la fracture numérique ». Cette dernière partie est déjà en train d’être résorbée petit à petit, mais le ministère devra veiller au « déploiement cohérent et rapide des réseaux et des infrastructures de nouvelles générations » ainsi qu’à la transformation numérique de l’Etat, tout en répondant aux nouveaux enjeux de l’aménagement du territoire.
De plus, le ministère aura « pour mission de soutenir la croissance de nos jeunes entreprises du numérique » en veillant à ce qu’elles ne soient plus « technologiquement et commercialement dépendantes d’entreprises extra-européennes ». La question devient de plus en plus prégnante avec l’émergence de nombreuses licornes françaises qui lèvent énormément de fonds.
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