Des points d’échange internet européens mettent en garde concernant la taxation des GAFAM pour financer les réseaux
Payera, payera pas ? Les acteurs d’internet commencent à s’affronter pour savoir s’il faut ou non taxer les grosses entreprises du secteur de la tech, afin de financer les réseaux qu’ils empruntent. Les opposants pensent que cela pourrait créer des faiblesses dans le modèle actuel.
Les gros opérateurs européens poussent pour que l’Union Européenne mette en place une taxe sur les géants du net afin qu’ils financent les réseaux qu’ils utilisent massivement.
Cette loi, qui est à l’étude au sein du Conseil européen, pourrait faire passer à la caisse les entreprises telles que Google, Meta (Facebook, Insta), Amazon ou encore Netflix.
Une mise en garde pour trouver tous les garde-fous
Une consultation sera menée dès le début de cette année afin de connaître les pour et les contre de la solution envisagée. En attendant, l’Association européenne des points d’échange internet (Euro-IX) a pris la parole ce 3 janvier en indiquant que cette taxation pourrait « créer accidentellement de nouvelles faiblesses systémiques » dans les infrastructures, dans une lettre adressée à Thierry Breton, commissaire européen, qu’a pu consulter Reuters.
Selon Euro-IX, ce système nommé « fair-share » pourrait apporter des problèmes supplémentaires comme l’augmentation des coûts d’interconnexion, la réduction de l’interconnexion et donc de la qualité de service pour l’utilisateur final, ou encore le remplacement du modèle actuel par des règles administratives plutôt que par ce qui est nécessaire à la réalité du terrain.
L’Association pense que cela se ferait donc au détriment du modèle d’internet tel que nous le connaissons aujourd’hui, avec notamment la remise en cause de la neutralité du net et des opérateurs qui pourraient vouloir limiter le trafic vers un site qui ne paierait pas sa dime.
Euro-IX demande aux commissaires européens de faire extrêmement attention à ce qu’ils pourraient faire dans le futur et appelle à éviter de créer accidentellement de nouvelles faiblesses dans les infrastructures critiques, ce qui rendrait internet plus fragile et moins résilient que maintenant.
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