Dans son discours d’ouverture du Trip d’automne de l’Avicca, Patrick Chaize – son président et sénateur de l’Ain – est revenu sur le déploiement de la fibre optique et de la situation dans les réseaux d’initiative publique (RIP).
Des zones mieux couvertes mais plus chères à entretenir
Ces réseaux couvrent près de 70% du territoire mais ils ne desservent que 40% de la population puisqu’ils sont situés dans les zones les moins denses. Et ils sont aujourd’hui, plus qualitatifs et plus complets que ceux dans les zones privés.
Mais ces réseaux qui ont bien souvent démarré après les zones très denses devraient être terminés bien avant ces derniers. L’Avicca estime que le 100% fibre devrait être atteint dès l’année prochaine en zone RIP tandis qu’il faudra attendre 2028 pour les zones moins denses et 2032 pour les zones très denses en se basant sur les rythmes de déploiement actuel.
Le sujet des zones très denses semble d’ailleurs préoccupant puisque Patrick Chaize souligne que l’Avicca et France Urbaine vont « prendre une nouvelle initiative pour s’assurer qu’il soit impossible, dans ce pays, que les zones les plus denses du territoire soient plus mal desservies en fibre optique que les zones rurales ».
Toutefois, la bonne santé des déploiements dans les RIP est contrebalancée par l’équilibre économique dans la phase d’exploitation de ces réseaux. Le coût d’exploitation est plus élevé que dans les zones denses notamment à cause des offres de gros non adaptées, du mode STOC, de l’arrêt du service universel cuivre ou encore du prix du linéaire de génie civil qui peut être quatre fois supérieur.
Dès lors, l’Avicca demande au régulateur « une position ferme, claire et rapide pour assurer l’équilibre financier de l’ensemble des RIP ».

Soyez le premier à poster un commentaire
Partagez votre avis et participez à la discussion en laissant un commentaire ci-contre.