Les départements souhaitent une poursuite des déploiements fixes et mobiles
Depuis le début du confinement, les déploiements fixes et mobiles ont été fortement ralentis ou mis à l’arrêt. Pour éviter des retards considérables et une augmentation de la fracture numérique, les départements appellent à une poursuite des déploiements.
Il y a environ deux semaines, InfraNum demandait à ce que les chantiers de la fibre puissent continuer durant la crise sanitaire en prenant toutes les précautions nécessaires. Selon la fédération qui regroupe les professionnels de la filière fibre, ce gel pourrait avoir des conséquences désastreuses pour beaucoup de petites entreprises.
C’est au tour des départements réunis au sein d’une assemblée (ADF) de demander la reprise des déploiements aussi bien pour la fibre que pour le mobile jugeant que les réseaux de télécommunications sont essentiels à la vie de la Nation avec notamment le télétravail, la continuité pédagogique et des soins, le divertissement et surtout le lien social.
Si l’ADF ne renie pas le caractère nécessaire du confinement, l’assemblée rappelle que cela a eu pour « conséquence une forte diminution du rythme de production de sites mobiles et de lignes de fibre optique jusqu’à l’abonné (FttH) ». Il existe cependant plusieurs difficultés pour reprendre l’activité : l’accès aux services administratifs est dégradé, l’approvisionnement est beaucoup plus dur, tout comme l’hébergement si les chantiers sont éloignés du domicile des techniciens.
Mais au delà de ça, ce qui pose également problème, c’est le fait de poursuivre l’activité et de devoir avoir recours au chômage partiel faute de pouvoir fournir aux personnels une bonne protection sanitaire. De plus, les bureaux d’études sont souvent fermés même si l’Avicca a distillé quelques conseils pour maintenir les études de faisabilité en télétravail.
L’ADF met également en garde contre un arrêt durable de l’activité. Selon les départements, cela aurait pour conséquence « de déstabiliser durablement la filière, ne permettant pas de revenir à des capacités de production telles que celles enregistrées lors des derniers mois de 2019 et début 2020 ». En effet, cette période était synonyme d’un très fort déploiement dans l’Hexagone avec près de 19 000 prises FTTH par jour dont 10 000 rien que pour Orange.
Les départements jouent un rôle essentiel dans le déploiement des réseaux mobile et fibre, notamment par le biais des réseaux d’initiative publique et la fibre ainsi que la 4G jouent un rôle essentiel au développement des départements, aussi bien au niveau économique que démographique. En cas d’arrêt et d’une reprise assez longue, la fracture numérique jouera un rôle indéniable sur l’économie et la démographie des zones mal-couvertes.
Le Gouvernement est ainsi incité à mettre en oeuvre les « mesures qui permettront de faciliter la reprise des chantiers de déploiements ». L’ADF encourage aussi « les opérateurs à continuer la production, en s’assurant préalablement et prioritairement de la protection et la sécurité de leurs salariés et sous-traitants ».
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