Suite à la panne, le PDG d’Orange a été entendu par les députés
La panne des numéros d’urgence qui a eu lieu le 2 juin dernier aura été lourde de conséquences. Afin d’apporter de premières indications, le PDG d’Orange a été auditionné par la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale.
Il n’est pas rare d’avoir une panne qui impacte les appels chez les opérateurs mais quand cela affecte les numéros d’urgence, les conséquences peuvent être dramatiques.
Sur la soirée du 2 juin, 11 800 appels n’ont pas pu passer soit environ 1 appel sur 10, comme l’avait annoncé le groupe dans un communiqué il y a quelques jours.
« Ces dysfonctionnements pourraient avoir réduit les chances de survie de plusieurs personnes décédées » a expliqué le Président de la commission en préambule, comme le rapporte La Chaîne Parlementaire. Cinq personnes seraient décédées ce soir-là par incapacité à appeler les services d’urgence, selon l’AFP.
Interrogé, Stéphane Richard – le PDG d’Orange – s’est excusé au nom du groupe mais reste très prudent concernant la panne et les décès qui seraient liés. Il a ensuite ajouté que « ce n’est pas un problème de sous-investissement de la part d’Orange, ce n’est pas lié au réseau cuivre, c’est lié à un bug logiciel préexistant ».
Le bug serait présent depuis un long moment sur cet équipement installé en 2016 mais il ne s’est manifesté que ce soir-là, suite à la modernisation et l’extension du réseau.
L’incident qui a eu lieu « n’est pas lié à un sous-investissement mais à un investissement. Tous les messages sur l’obsolescence du réseau sont hors sujet » a déclaré le PDG devant les députés.
Mais une nouvelle affaire est venue entacher Orange entre le 2 et le 16 juin, jour de l’audition. En effet, mardi 15 juin, entre 17 et 18 heures, une nouvelle panne est survenue en Charente-Maritime.
Le député du département, Olivier Falorni, a donc demandé des comptes à l’opérateur. Cela serait dû à « une panne d’environnement technique d’énergie a touché un central téléphonique. Celle-ci n’a pas concerné que le numéro 17 mais tous les abonnés commutés entre 16 heures et 18 heures. Un technicien est intervenu pour réenclencher le système de disjoncteur et de secours. Ce central, au haut niveau de fiabilité, est placé en bout de chaîne, ce qui peut amener à des incidents comme celui d’hier » selon la réponse de Stéphane Richard que Sud Ouest a repéré.
Le Gouvernement a demandé un rapport approfondi et les résultats devraient être connus dans deux mois.
Dans "Ma journée à l'Assemblée", @MGelsa revient sur l'audition du PDG d'#Orange, Stéphane Richard. Les députés ont souhaité comprendre la nature des dysfonctionnements qui ont affecté le recours aux numéros d’urgence dans la nuit du 2 au 3 juin.
> https://t.co/Oh5Z882pC7#CVR pic.twitter.com/w6Deya3wf6— LCP (@LCP) June 16, 2021
Les commentaires des actualités restent ouverts 30 jours après publication. Si vous avez une question, cherchez la page appropriée dans nos sections Mobile, Internet ou TV et postez un commentaire.