InfraNum insiste sur l’importance des raccordements et la pérennité des réseaux

La fédération InfraNum appelle à une prise de conscience concernant le caractère essentiel des infrastructures numériques françaises, et met l’accent sur les raccordements et la pérennité physique et économique des réseaux.

Les états généraux des réseaux d’initiative publique (RIP) se sont tenus ce mardi à Deauville. Philippe Le Grand, le président de la fédération InfraNum qui regroupe plus de 200 membres dans la filière du numérique, accompagné des vice-présidents David Elfassy et Eric Jammaron, ont profité de cet événement pour appeler à une prise en compte du « caractère essentiel » des infrastructures numériques. Ils ont également formulé plusieurs propositions pour le quinquennat à venir.

Il y a une semaine, les candidats à la présidentielle ou leurs représentants ont pu exposer leur projet numérique à la fédération lors d’une conférence où nous étions présents. Pour la filière qui avait fourni 30 propositions d’actions à mettre en place lors du prochain quinquennat, certains enjeux ne font aucun débat dans les programmes des candidats, mais certains semblent tout de même oubliés.

Hier, la fédération InfraNum a donc profité des états généraux des RIP pour en remettre une couche. Philippe Le Grand a ainsi rappelé que « Les réseaux numériques sont les nouvelles épines dorsales des territoires. Il faut une prise de conscience et une mobilisation à la hauteur de leurs enjeux. »

Raccordements et pérennité des réseaux

InfraNum a également tenu à mettre l’accent sur deux sujets déterminants selon elle : les raccordements et la pérennité physique et économique des réseaux.

Le président d’Axione, Eric Jammaron, indique ainsi que les difficultés rencontrées sur les raccordements complexes pourraient être « assez largement traitées par un mécanisme financier destiné à assurer le financement, la réalisation et la maintenance de génie civil nécessaire lorsque les infrastructures d’accueil ne sont pas mobilisables ».

Concernant les raccordements en fibre optique qui peuvent parfois ne pas être pris en compte dans les constructions neuves, le président d’Altitude Infra, David Elfassy, estime quant à lui que « la fin du cuivre s’anticipe dès aujourd’hui ».

Eric Jammaron demande par ailleurs un « Grenelle de la résilience et de la souveraineté des infrastructures numériques à l’aune de la décentralisation des réseaux » tandis que David Elfassy rappelle que l’actualité (crise sanitaire, risques climatiques) nous a rappelé « la fragilité de nos réseaux » et souligne l’importance du paramètre économique pour assurer la pérennité des réseaux.