Fermeture du réseau cuivre : les associations demandent d’être associées pour la réussite du chantier
Le réseau cuivre d’Orange doit fermer dans les prochaines années, avec une extinction totale prévue d’ici 2030. Plusieurs associations exigent d’être associées à ce gros chantier pour garantir sa réussite mais aussi l’accès à tous à la fibre.
Pas moins de 20 millions de foyers et entreprises dépendent encore du réseau cuivre, qui est peu à peu remplacé par la fibre optique. Cette technologie doit d’ailleurs se généraliser sur le territoire d’ici 2025.
Orange a présenté en début d’année un plan pour arrêter son vieux réseau en France, avec d’abord une fermeture commerciale par zone d’ici 2025, puis une fermeture technique d’ici 2030. Et alors que Bouygues Telecom, SFR et Free sont contre une possible augmentation du prix de la location du réseau à Orange, ce sont au tour des associations d’élus de porter leur voix.
Garantir la réussite du chantier et l’accès à la fibre pour tous
L’AMF, l’Avicca, la FNCCR, les Départements de France et les Régions de France, ont publié un communiqué commun dans lequel elles exigent d’être associées à la fermeture du réseau télécom en cuivre, pour garantir la réussite du chantier mais aussi l’accès de tous les usagers à la fibre optique.
Les élus souhaitent ainsi améliorer le dispositif proposé par Orange, au bénéfice de la population, et assurer la réalisation efficace de ce chantier d’infrastructure « crucial pour la cohésion des territoires et la compétitivité de l’économie française ».
Pour les différentes associations, la fermeture du réseau cuivre est un chantier important et possède une « dimension industrielle essentielle » par rapport à son démontage, à sa valorisation, et aux implications et risques potentiels pour les acteurs économiques. Ce sont en effet des millions d’utilisateurs (grand public, professionnels, collectivités) qui sont concernés par la fin du vieux réseau cuivre, qui a joué « un rôle clé » dans le développement des territoires.
Travailler avec Orange et l’Arcep
L’AMF, l’Avicca, la FNCCR, les Départements de France et les Régions de France, veulent que cette fermeture se déroule dans de bonnes conditions pour les usagers et les acteurs économiques. Elles souhaitent donc que les offres en fibre soient « réellement substituables » aux offres sur le cuivre, et exigent la garantie pour tous d’une transition vers la fibre.
Orange doit préciser, d’après les associations, le rôle des élus locaux et des maires pour accompagner ce basculement. Elles demandent donc à travailler avec Orange et avec le régulateur des télécoms (Arcep) pour assurer « le bon pilotage » et la réussite de ce chantier.
« La fermeture du cuivre ne doit pas être un couperet, mais bien un accélérateur des déploiements permettant un accès au Très haut débit pour tous. »
Une gouvernance nationale
Elles veulent qu’une gouvernance nationale soit mise en place, en associant acteurs privés et autorités publiques concernés par le chantier. La fermeture généralisée du cuivre doit par ailleurs s’accompagner de l’achèvement de la couverture en fibre pour toutes les adresses.
De plus, les associations exigent la création d’un nouveau service universel numérique prévu par la loi, ainsi que le lancement d’un fonds de péréquation pour financer les évolutions des réseaux publics en fibre, notamment pour les raccordements complexes. Une analyse collective et partagée du modèle économique du projet de déconstruction est également demandée.
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