Facebook a eu accès aux données supprimées de ses utilisateurs, d’après un ancien employé
Le réseau social aurait eu accès aux données supprimées des utilisateurs, d’après un ancien employé de Facebook qui affirme avoir été licencié pour avoir remis en cause cette pratique. Il demande 3 millions de dollars de dommages et intérêts.
D’après Bloomberg, un ancien employé chez Facebook qui filtrait des contenus sur le réseau social, a déclaré avoir été licencié pour avoir tiré la sonnette d’alarme concernant un protocole de l’entreprise permettant aux employés de récupérer des données supprimées par les utilisateurs.
L’ancien salarié Brennan Lawson a en effet poursuivi Meta Platforms Inc., la maison-mère de Facebook, le 5 juillet en Californie. Il affirme qu’il avait été informé du nouveau protocole lors d’une réunion du personnel fin 2018, et qu’il avait immédiatement remis en cause sa légalité.
3 millions de dollars de dommages et intérêts réclamés
Peu de temps après, il a déclaré avoir été licencié et être resté au chômage pendant 18 mois. Il demande donc plus de 3 millions de dollars de dommages et intérêts.
D’après la plainte de l’ancien employé, le protocole de l’entreprise a permis à l’équipe en question « de contourner les protocoles de confidentialité normaux de Facebook » en récupérant des données de l’application Messenger « que les utilisateurs avaient choisi de supprimer ».
Le protocole semble violer les règles de confidentialité numérique de l’Union européenne ainsi qu’une ordonnance de la Federal Trade Commission, qui exige que Facebook informe avec précision les utilisateurs de ses politiques de conservation des données, toujours d’après la plainte.
Le groupe Meta se défend
Brennan Lawson s’est rendu compte qu’il était dans une mauvaise situation pour avoir remis en question la légalité de la pratique, et qu’il craignait d’être renvoyé s’il insistait, rapporte Bloomberg. Il a ensuite été licencié en juillet 2019 pour l’utilisation prétendument abusive d’un outil administratif de Facebook. Selon lui, il s’agissait pourtant d’un prétexte et de représailles par rapport à sa plainte.
L’ancien employé affirme par ailleurs que l’équipe utilisait le protocole pour aider les forces de l’ordre dans les enquêtes sur les utilisateurs : à qui les messages sont envoyés, à quel moment et ce qu’ils contenaient.
De son côté, la maison-mère de Facebook, Meta, s’est défendue : « ces allégations sont sans fondement et nous nous défendrons vigoureusement contre elles » d’après un porte-parole du groupe dans un communiqué.
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