Meta a démantelé deux réseaux de désinformation en Russie et en Chine
Le groupe Meta annonce avoir stoppé deux réseaux de désinformation. Celui en Russie propageait de fausses informations sur les réseaux sociaux sur la guerre en Ukraine tandis que celui en Chine visait les américains avant les élections de mi-mandat.
Meta (Facebook, Messenger, Instagram, WhatsApp) a déclaré ce mardi 27 septembre avoir démantelé deux réseaux de désinformation sur ses plateformes. Dans sa note de blog, le groupe explique que l’opération russe a commencé en mai et visait principalement l’Allemagne mais également la France, l’Italie, l’Ukraine et le Royaume-Uni.
Plus de 60 sites internet étaient concernés par cette opération russe de vaste ampleur. Ces sites se faisaient passer pour des médias européens légitimes comme Der Spiegel et Bild en Allemagne, mais encore The Guardian au Royaume-Uni. Le groupe Meta explique que le réseau russe y postait des articles critiquant l’Ukraine et ses réfugiés, ou bien soutenant la Russie. Ces articles étaient ensuite partagés sur différentes plateformes comme YouTube, Facebook, Instagram, Telegram ou encore Twitter.
Une vaste opération russe
« Tout au long de notre enquête, alors que nous bloquions les domaines de cette opération, ils ont tenté de créer de nouveaux sites Web, suggérant une persistance et un investissement continu dans cette activité sur Internet. »
Meta
Selon le groupe Meta, « il s’agit de l’opération d’origine russe la plus importante et la plus complexe que nous ayons interrompue depuis le début de la guerre en Ukraine ». Le géant des réseaux sociaux explique qu’il a fallu des investissements techniques et linguistiques étant donné la sophistication des sites, tandis que les systèmes automatisés de Meta ont généralement détecté la propagation des articles sur les réseaux sociaux car il s’agissait de fausses publicités et de faux comptes.
Pour cette opération d’origine russe, le groupe a ainsi bloqué sur Facebook plus de 1600 comptes, plus de 700 pages et un groupe. Sur Instagram, ce sont une trentaine de comptes qui ont été stoppés.
Un réseau de désinformation démantelé en Chine
Le réseau chinois, quant à lui, a été de plus faible ampleur que le réseau russe. Meta indique que ce réseau a tenté plusieurs opérations dont deux qui ciblaient les citoyens américains. La première concernait de faux comptes qui se faisaient passer pour des conservateurs et évoquaient différents sujets (armes, avortement…) la plupart du temps écrits en anglais.
La seconde concernait quant à elle des progressistes critiquant les positions du Parti républicain sur les armes ou l’avortement, ou qui visaient des politiques républicains. Pour ce réseau, Meta a ainsi bloqué plus de 80 comptes, 8 pages et un groupe sur Facebook, et 2 comptes Instagram.
Le groupe explique par ailleurs que cette opération d’origine chinoise a été « la première à cibler la politique intérieure américaine avant les élections de mi-mandat de 2022 » mais aussi « la politique étrangère de la Tchéquie envers la Chine et l’Ukraine ».
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