TikTok : deux dirigeants interrogés par le Sénat

Deux dirigeants de TikTok ont été interrogés par le Sénat ce jeudi. Au total, les deux auditions ont pris six heures durant lesquelles les sénateurs ont tenté d’en savoir plus cette application de plus en plus controversée.

TikTok inquiète de plus en plus et les récentes révélations d’un ancien cadre de la firme ne doivent pas apaiser les tensions.

Ce jeudi, les sénateurs ont interrogé deux des responsables de l’application en France : Eric Garandeau, directeur des affaires publiques de TikTok France ainsi que Marlène Masure, directrice générale des opérations France, Benelux et Europe du Sud.

Des réponses évasives aux questions

Durant ces auditions, les sénateurs ont notamment pu entendre que « les filiales européennes de ByteDance, la maison mère de TikTok ne sont pas soumises au droit chinois » comme le rapporte l’AFP. Logiquement, cela veut dire que Pékin ne peut pas demander à avoir accès aux données des utilisateurs européens, même si elle le désirait, mais les affaires d’espionnage de journalistes américains tendent plutôt à prouver le contraire.

Les cadres de la société ont clamé que ByteDance a un siège enregistré aux îles Caïmans et que son PDG est à Singapour, toujours pour balayer d’un revers de main ces accusations de transfert de données vers la Chine.

Mais tout a été assez opaque pour les sénateurs qui n’ont pas eu le nom de la dirigeante de la branche française de TikTok ni de précisions sur les revenus mondiaux du groupe, ni sur son modèle économique. Et malgré six heures autour de la table, les questions tournaient rapidement court.

Les deux dirigeants français refusant de répondre aux questions, que ce soit sur la collecte des données de l’application, le transfert de données ou encore sur les enquêtes du régulateur irlandais.

Les auditions autour de TikTok vont se poursuivre avec notamment l’audition de Jean-Noël Barrot le 19 juin prochain. Le ministre délégué aux télécommunications devrait notamment revenir sur l’interdiction de l’application chinoise sur les téléphones professionnels de 2,5 millions de fonctionnaires.