Instagram n’est pas dangereux pour les adolescents, selon Facebook
Un récent rapport du Wall Street Journal avait révélé des documents internes d’une étude menée par Instagram, dans laquelle l’application indiquait être néfaste pour les adolescents et en particulier les filles. Mais Facebook, sa maison-mère, défend la célèbre application et explique qu’elle n’est pas dangereuse.
Il y a une petite quinzaine de jours, le Wall Street Journal partageait les résultats d’une étude réalisée par Instagram, dans laquelle était mesurée la proportion des jeunes souffrant à cause de l’application. La comparaison sociale avec les influenceurs et les égéries de mode était notamment pointée du doigt.
L’application dédiée à la photo et à la vidéo reconnaissait elle-même qu’elle empirait le rapport à son corps d’une adolescente sur trois. De plus, un jeune sur cinq indique qu’Instagram « les fait se sentir moins bien » et les garçons étaient également concernés, dans une moindre mesure par rapport aux filles.
Pression de se conformer aux stéréotypes sociaux, comparaison à la richesse et à la beauté physique des influenceurs, besoin de validation avec les vues et les likes, hypersexualisation des filles… De nombreux éléments étaient alors mis en cause par Instagram dans l’enquête révélée par le WSJ.
Instagram avait alors tenu à se défendre en expliquant que le journal se concentrait sur un ensemble limité de résultats et les présentait sous un mauvais jour. L’application, qui compte 1,2 milliard d’utilisateurs mensuels dans le monde, indiquait par ailleurs certaines actions mises en place pour lutter contre les problèmes qui touchent les plus jeunes sur sa plateforme, comme la possibilité de cacher son compte en cas de harcèlement, ou de mettre en relation ses utilisateurs en difficulté avec des associations locales.
Facebook se défend contre les accusations portées contre Instagram
Et c’est maintenant au tour de la maison-mère d’Instagram de s’expliquer. Dans un billet de blog intitulé « Ce que nos recherches disent vraiment sur le bien-être des adolescents et Instagram », Facebook refuse d’admettre que son application est dangereuse pour les plus jeunes. D’après le groupe de Mark Zuckerberg, elle serait même bénéfique pour les aider à traverser des moments difficiles.
« Il n’est tout simplement pas exact que cette recherche démontre qu’Instagram est «toxique» pour les adolescentes. La recherche a en fait démontré que de nombreux adolescents que nous avons entendus estiment que l’utilisation d’Instagram les aide lorsqu’ils font face à des moments difficiles et des problèmes auxquels les adolescents ont toujours été confrontés. » – Facebook
Le groupe américain continue donc de se défendre et répond ensuite point par point à l’enquête du Wall Street Journal dans son billet de blog. Facebook reconnaît tout de même que tout n’est pas parfait sur ses plateformes mais indique tout mettre en œuvre pour remédier aux différents problèmes rencontrés par les adolescents sur Instagram.
« Nous effectuons des recherches internes pour découvrir comment nous pouvons améliorer au mieux l’expérience des adolescents, et nos recherches ont éclairé les changements de produits ainsi que de nouvelles ressources. » – Facebook
Instagram suspend le projet de version pour les moins de 13 ans
Dans ce contexte particulier pour Instagram, Adam Mosseri, son responsable, vient d’annoncer l’interruption du développement d’Instagram Kids, la version de l’application destinée aux enfants de moins de 13 ans.
Dans une série de tweets, il explique que l’objectif d’Instagram Kids a été mal compris. Il faut dire que ce projet avait été largement critiqué, et avec l’enquête du Wall Street Journal, ce n’est certainement pas le bon timing.
I have to believe parents would prefer the option for their children to use an age-appropriate version of Instagram – that gives them oversight – than the alternative. But I’m not here to downplay their concerns, we have to get this right.
— Adam Mosseri (@mosseri) September 27, 2021
selon Philip Morris fumer n’est pas dangereux pour les adolescents et William Lawson nous informe que le whisky permet aux adolescents en difficulté de passer ce moment difficile. Nous attendons un communiqué du cartel de Cali sur les effets de la cocaïne…
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