Facebook et YouTube ont du mal à lutter contre les fake news sur le changement climatique

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TelephoneLes géants de la tech veulent lutter contre le changement climatique. Alors que Google va mettre en place plusieurs actions en ce sens, la désinformation est encore d’actualité sur sa plateforme YouTube mais aussi sur Facebook.

Le changement climatique est un sujet ô combien important et les GAFA comptent bien se positionner comme précurseurs dans cette lutte.

Le mois dernier, Google et sa filiale YouTube annonçaient l’interdiction des publicités mensongères sur leurs sites ainsi que la fin de la monétisation des contenus niant le phénomène climatique. Cela empêchera la désinformation en matière d’environnement, mais aussi aux créateurs de contenus climatosceptiques de gagner de l’argent.

Les plateformes sont concernées

Mais les réseaux sociaux comme Facebook et Twitter sont eux aussi concernés par les fausses informations au sujet du climat, qui foisonnent sur leurs plateformes. YouTube, de son côté, a arrêté de recommander des vidéos de désinformation, comme le rapporte Les Echos. Depuis fin 2019, les vidéos climatosceptiques ne sont plus mises en avant par l’algorithme de YouTube, mais cela ne veut pas dire que ce type de vidéos ne sont plus disponibles.

Il faut dire que certains médias comme Sky News (Australie) et Fox News (Etats-Unis) publient eux-mêmes des vidéos qui peuvent induire en erreur les utilisateurs, comme un homme politique australien affirmant qu’un rapport de l’ONU répand des mensonges pour faire peur aux enfants. Si l’organisation Avaaz estime qu’il s’agit de désinformation, pour Google cela correspond plutôt à un débat public. Il existe aussi des think tank américains qui diffusent des débats qui nient le consensus scientifique sur la question environnementale. Où se situe donc la frontière ?

Facebook pointé du doigt

Facebook, de son côté, a dévoilé en 2020 un centre scientifique sur le climat avec un investissement d’un million de dollars dans des initiatives de vérification des faits. Twitter avait quant à lui pris des mesures en amont de la COP26 pour diffuser des informations climatiques avérées.

Pourtant, l’ONG Center for Countering Digital Hate estime que seulement dix médias sont à l’origine de la grande majorité des publications climatosceptiques diffusées sur Facebook. On retrouve parmi eux des médias ultra-conservateurs américains ou des médias d’Etat russes. Dans son analyse de 7000 posts (700 000 interactions), l’organisation affirme que Facebook a échoué à caractériser les messages correspondant à de la désinformation climatique.

Il faut dire que les documents internes révélés par la lanceuse d’alerte Frances Haugen (ancienne salariée du groupe) indiquent que Facebook ne supprime pas les publications liées à la désinformation climatique mais ne les met pas en avant. La plateforme aurait du mal à lutter contre la diffusion de ces posts, mais aussi à modérer les commentaires.

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