Facebook va devoir revendre Giphy

Facebook avait mis la main sur Giphy afin d’agrémenter sa plateforme de gifs en tout genre, mais le groupe de Mark Zuckerberg va devoir revendre la plateforme selon la demande du gendarme britannique de la concurrence.

Le groupe Facebook (devenu Meta il y a quelques semaines) pensait avoir mis la main sur une pépite en rachetant la plateforme Giphy spécialisée dans le partage de gifs, ces images animées qui permettent d’agrémenter les conversations.

18 mois d’enquêtes

Giphy avait été rachetée par Facebook en mai 2020 pour 400 millions de dollars alors que les différents réseaux sociaux du groupe étaient déjà responsables de plus de la moitié du trafic de la plateforme de partage à l’époque. L’idée était alors de laisser Giphy vivre sa vie tout en l’intégrant de façon native sur WhatsApp, Instagram, Messenger et Facebook.

La Competition and Markets Authority (CMA), l’équivalent britannique de l’Autorité de la concurrence, s’était penché sur ce rachat il y a 18 mois. Elle craignait que ce rachat puisse porter préjudice à d’autres réseaux sociaux, existants ou à venir, en leur empêchant d’accéder à l’immense bibliothèque de gifs de l’entreprise rachetée.

Outre l’accès qui pourrait être soumis au bon vouloir de Meta, l’autorité craint que le groupe change également dans le futur les règles du jeu en obligeant par exemple les autres réseaux à fournir beaucoup plus de données sur les utilisateurs, ce qui pourrait lui donner un poids encore plus important dans le ciblage et donc dans la publicité en ligne.

Et face à cela, la CMA ne voit qu’une seule solution : que le groupe de Mark Zuckerberg revende Giphy à un acheteur approuvé par l’autorité et qui pourrait aussi bien fournir les services à Facebook qu’à d’autres réseaux sociaux, sans distinction.

Mais Meta ne veut pas se séparer de cette pépite. L’entreprise va donc faire appel de la décision de l’autorité britannique.

Pour rappel, la CMA avait déjà infligé une amende de 50,5 millions de livres à Meta le mois dernier. Elle reprochait à Facebook d’avoir intégré Giphy à ses différents services avant même que la fusion ne soit approuvée et elle menaçait déjà en août dernier d’obliger la revente, ce qui a été mis à exécution.