Instagram : un rapport indique qu’il est facile pour les ados de trouver de la drogue sur l’application
Instagram est dans la tourmente en ce moment. Alors que la plateforme fait face à d’importantes critiques, un nouveau rapport révèle qu’il est simple pour les jeunes utilisateurs de se procurer de la drogue sur Instagram.
Depuis plusieurs semaines, le groupe Meta (Facebook) qui possède Instagram, fait l’objet de vives critiques. Alors que le patron de l’application de partage de photos était auditionné hier devant le Sénat américain pour les effets néfastes d’Instagram sur les adolescents, un rapport vient de sortir et il est très compromettant.
D’après Engadget, ce rapport réalisé par Tech Transparency Project pointe du doigt le fait qu’Instagram rende facile pour les jeunes utilisateurs de trouver et d’acheter des drogues comme de la MDMA ou encore du Xanax. L’organisation a récemment réalisé une enquête où une série de faux comptes ont été créés pour tester les interdictions mises en place par Instagram afin de protéger ses jeunes utilisateurs des produits pharmaceutiques potentiellement mortels.
Les recommandations de l’algorithme posent question
Même si certains hashtags sont interdits sur Instagram comme #mdma, Tech Transparency Project a constaté qu’il était facile de contourner ces restrictions avec un compte lié à un mineur. L’organisation a pris l’exemple de la MDMA et a trouvé qu’il était possible d’employer d’autres termes équivalents pour rencontrer des personnes qui en vendent. Il faut dire que l’algorithme de recherche d’Instagram facilite l’accès à ces hashtags.
Mais ce n’est pas tout car lorsqu’un utilisateur suit même un seul compte appartenant à un éventuel trafiquant de drogue, l’algorithme de recommandation d’Instagram lui suggère de suivre des profils similaires. Tech Transparency Project a même découvert que de nombreux dealers opéraient ouvertement sur le réseau social, même si ce dernier interdit en principe l’achat ou la vente de tels produits.
Instagram ne prendrait pas de mesures décisives
L’organisation affirme qu’Instagram ne prend pas de mesures décisives contre lesdits contenus qu’elle a trouvés sur l’application. Elle indique par exemple avoir envoyé 50 messages liés au trafic de drogue à Instagram pour examen, mais la plateforme a répondu que 72% d’entre eux n’avaient pas enfreint ses règles.
Stephanie Otway, une porte-parole du groupe Meta, s’est exprimée à ce sujet auprès du média Engagdet : « Nous interdisons la vente de drogue sur Instagram. Nous avons supprimé 1,8 million de contenus liés aux ventes de drogues au cours du seul dernier trimestre ». Elle affirme par ailleurs qu’ils continueront de faire des efforts dans ce domaine pour assurer la sécurité sur Instagram en particulier pour les plus jeunes utilisateurs.
Ce rapport arrive en tout cas dans un contexte particulier pour Instagram, alors que le responsable de l’app Adam Mosseri vient de témoigner devant le Sénat sur l’impact de la plateforme sur les adolescents.
NEW: For years, @Instagram has said it prohibits drug sales. But TTP found that minor users as young as 13 had access to a range of deadly drugs on the platform—and it was easier to connect with a dealer than to log out.
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https://t.co/ioKZgsGdxx— Tech Transparency Project (@TTP_updates) December 7, 2021
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