Pour la FFT, il faut durcir les sanctions pour actes de vandalismes sur les infrastructures de télécommunication
Les réseaux de télécommunications sont parfois attaqués et pas plus tard que le mois dernier, lors d’un acte de sabotage de grande ampleur, plusieurs fibres du réseau backbone ont été coupées. Pour la FFT, il faut punir plus sévèrement ces actes.
Fin avril, une attaque sur plusieurs fibres à travers la France a eu un retentissement sans précédent notamment par son ampleur. Si le nombre de fibres sectionnées était assez limité sur les six sites répertoriés, les fibres visées étaient d’importance puisqu’il s’agissait d’une dorsale de télécommunication (backbone).
Des attaques qui datent
Les attaques étaient coordonnées et ont peut-être été menées par plusieurs groupes en parallèle, mais l’enquête vient tout juste de commencer. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que des infrastructures de télécommunications sont visées. Durant le confinement, le nombre d’attaques aurait même augmenté mais elles visaient surtout des antennes relais ou des fibres de moindre importance.
Auprès de La Tribune, Arthur Dreyfuss, président de la Fédération française des télécoms (FFT) et secrétaire général d’Altice France/SFR, a indiqué qu’il y aurait 15 dégradations de sites mobiles par mois depuis 6 mois. De plus, les attaques ne sont pas spécifiquement liées à la 5G, il y en avait déjà avant le lancement de ce nouveau réseau mobile.
Des mesures ont été prises pour tenter de réduire le nombre d’attaques avec par exemple des équipements de protection renforcés, de la vidéosurveillance ou l’enfouissement des câbles électriques pour éviter toute coupure.
Des amendes proportionnées au prix d’un site mobile
Mais malgré tout, cela ne serait peut-être pas suffisant puisque pour le président de la FFT, la réponse pénale n’est pas dissuasive. Pour une dégradation d’une antenne, le Code des procédures civiles d’exécution prévoit une amende de 1 500 à 3 750 euros avec une peine de prison pouvant aller jusqu’à deux ans. Le code pénal prévoit la même peine de prison et 30 000 euros d’amende pour une dégradation d’un bien.
Toutefois, étant donné le prix d’un site mobile dans sa totalité, l’amende ne serait pas proportionnée. Les opérateurs appellent donc à un durcissement des sanctions et ils travailleront sur ce point avec le nouveau gouvernement.
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