Réseau Radio du Futur : Orange et Bouygues Telecom vont participer à sa construction
Le projet Réseau Radio du Futur (RRF) a été officialisé ce jeudi 13 octobre. Il sera porté par un consortium piloté par Orange, Bouygues Telecom, Airbus, Capgemini et Atos, après une décision du ministère de l’Intérieur et des Outre-mer. L’objectif est de moderniser les réseaux utilisés par les acteurs du secours et de la sécurité.
Le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer a pris sa décision : les opérateurs Orange et Bouygues Telecom, Airbus, Capgemini et le groupe de services informatiques Atos vont bâtir le Réseau Radio du Futur (RRF). Ce dernier, comme l’indique le le ministère dans son communiqué publié ce jeudi, « est la réponse de l’Etat pour moderniser les moyens de communication des acteurs de la sécurité et du secours ».
Il faut dire que les moyens de communications des policiers, gendarmes, pompiers, et du SAMU sont aujourd’hui obsolètes et ont besoin d’être largement mis à niveau. Ces professionnels utilisent à ce jour des équipements radio conçus dans les années 1980 et 1990 (réseaux RUBIS et INPT), qui ne sont ni interopérables ni adaptés à la transmission de données ou d’images en temps réel.
Un investissement de plus de 700 millions d’euros
Le projet RRF représente un investissement de plus de 700 millions d’euros et va permettre à la France de « se doter d’un réseau de communication très haut débit (4G puis 5G) commun à l’ensemble des acteurs de la sécurité et du secours », indique le ministère de l’Intérieur dans son communiqué.
Ce futur réseau radio sera opérationnel dès 2024 et permettra aux acteurs de la sécurité et du secours de communiquer instantanément les uns avec les autres en bénéficiant de nouvelles fonctionnalités, comme les appels vidéo, le partage de position en direct, le partage de documents en temps réel, et bien d’autres.
Dans un communiqué, Orange précise qu’il « offrira la connectivité mobile de son réseau au RRF, permettant à l’ensemble des utilisateurs de communiquer pour assurer leurs missions quotidiennes. » L’opérateur historique est d’ailleurs le premier opérateur raccordé à ce réseau et conduira avec les services de l’Etat des expérimentations sur la mise en œuvre de moyens mobiles déployables.
L’autre opérateur de télécommunications retenu, Bouygues Telecom, indique dans son communiqué qu’il « fournira le service de couverture radioélectrique haut débit 4G puis 5G sur le territoire métropolitain et développera de nouvelles fonctionnalités basées sur des mécanismes de priorisation et de préemption des utilisateurs du RRF ».
Airbus et Capgemini ont tous deux précisé dans leur communiqué respectif que le consortium qu’ils pilotent a obtenu un contrat pour le lot 2 du RRF, qui représente un montant total de 500 millions d’euros. De son côté, Atos a annoncé avoir été retenu pour le lot 3 pour une durée de 7 ans, qui représente un coût de 43 millions d’euros.
En revanche, la répartition entre les différents acteurs retenus n’a pas été précisée, et les deux opérateurs de télécommunications n’ont pas précisé le montant de leur contrat obtenu auprès de l’Etat.
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