Télécoms : les opérateurs vont bloquer les appels de faux conseillers bancaires dès l’automne
Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free vont devoir mettre en place une nouvelle mesure pour bloquer les appels frauduleux et contrer les arnaques téléphoniques. Et ce dispositif, qui s’inscrit dans le cadre de la nouvelle loi Nargelen, arrivera dès l’automne prochain. Explications…
De plus en plus de personnes sont victimes d’arnaques par téléphone et reçoivent des appels de prétendus conseillers bancaires qui viennent subtiliser, en à peine quelques minutes, leurs coordonnées bancaires.
Afin de contrer la montée en puissance de ces arnaques bancaires, les opérateurs vont mettre en place dès l’automne 2024 des garde-fous pour limiter ces appels frauduleux, et cela passera par un système d’authentification des numéros.
Des numéros authentifiés pour plus de fiabilité
Comme l’annonce Romain Bonenfant, le directeur général de la Fédération française des télécoms (FFTélécoms) au Parisien, ce nouveau dispositif permettra d’empêcher toute usurpation des numéros de téléphone à 10 chiffres, dont ceux des banques, grâce à un système d’authentification des numéros.
Pour cela, les opérateurs utiliseront un protocole STIR/SHAKEN ainsi qu’un « mécanisme d’authentification des numéros » (MAN), qui représente une couche supplémentaire de sécurité. Pour Netalis, il s’agit d’une « réelle avancée qui assure l’authentification des numéros, ce qui contribue à améliorer l’expérience des utilisateurs de services de téléphone (…) et contribue à préserver la sécurité des communications électroniques en France ».
Grâce au MAN, les opérateurs pourront bloquer les numéros non authentifiés et ainsi mieux protéger leurs clients des fraudes et arnaques. Romain Bonenfant reconnaît toutefois que cela ne garantira pas un risque zéro contre les arnaques par téléphone, mais ces dernières seront plus complexes à mettre en place par les attaquants.
Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la loi Nargelen qui devait entrer en vigueur l’été dernier pour limiter les abus du démarchage téléphonique, mais elle s’avère plus complexe que prévu à mettre en place. “C’est un dispositif technique commun, très long et complexe à mettre en œuvre, et qui doit être déployé simultanément chez plus de 200 opérateurs présents sur le marché”, précise le directeur général de la FFTélécoms.
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