Il part en vacances… et rentre avec 37 000€ de facture mobile : l’erreur à éviter à l’étranger

Alors qu’il pensait avoir pris toutes les précautions nécessaires avant son départ, un commerçant des Yvelines a découvert à son retour de vacances une facture téléphonique hallucinante. Cette mésaventure, survenue au Maroc, rappelle à quel point l’utilisation d’internet mobile hors Europe peut rapidement devenir un cauchemar financier.

Vacances plage
Une plage de Boa Vista au Cap-Vert - Crédits : Miguel Discart & Kiri Karma - Licence CC BY-SA 2.0

Dominique Lefèvre, buraliste à Maule (Yvelines), revient début mai d’un séjour d’une semaine au Maroc. À peine rentré, il reçoit un SMS d’Orange lui annonçant une consommation mobile atteignant déjà 30.000 euros. Quelques jours plus tard, la facture grimpe à 37.737 euros. En cause : une utilisation de données internet à l’étranger, facturée au mégaoctet. « Toute la nuit, entre 3h et 6h du matin, j’ai été débité de 250 euros toutes les deux minutes », raconte-t-il au Figaro.

Selon lui, il n’aurait presque pas utilisé son téléphone sur place, et avait même adapté son forfait avant de partir. Orange, de son côté, affirme que le client a reçu plusieurs alertes SMS l’informant du dépassement de son quota de 5 Go inclus, et qu’il aurait validé la poursuite de sa consommation. L’intéressé nie catégoriquement cette autorisation, évoquant une mauvaise information sur les tarifs appliqués : 9 euros… par mégaoctet.

Après plusieurs tentatives de contact infructueuses avec le service client, sa ligne a été suspendue, bloquant son terminal de paiement et sa caisse. Face à l’impasse, il a finalement changé d’opérateur. Orange a depuis reconnu l’ancienneté du client et serait en train de négocier un arrangement pour ramener la facture à quelques centaines d’euros.

L’Europe : une zone de confort… limitée

Cette affaire spectaculaire n’est pas un cas isolé. Depuis la mise en place du « roaming like at home » dans l’Union européenne et les DOM, les consommateurs ont pris l’habitude d’utiliser leur forfait mobile comme en France. Appels, SMS et internet sont en général compris, dans les mêmes conditions tarifaires.

Mais hors de cette zone, les règles changent radicalement. De nombreux pays touristiques comme le Maroc, la Turquie, l’Égypte ou encore les États-Unis ne sont pas inclus dans ces accords. Les frais de roaming y sont fixés librement par les opérateurs, et peuvent atteindre des sommets.

Des SMS d’alerte parfois insuffisants

En théorie, les opérateurs sont tenus d’envoyer des SMS d’alerte lorsque la consommation approche ou dépasse un certain seuil. Mais ces messages peuvent facilement passer inaperçus, notamment s’ils sont reçus en pleine nuit, ou si l’utilisateur n’active pas ses données à l’étranger immédiatement.

De plus, il suffit parfois d’un clic accidentel pour déclencher une autorisation de dépassement tarifaire. Une fois validée, la consommation s’accumule à grande vitesse, sans que l’utilisateur ne s’en rende compte, jusqu’à l’arrivée de la facture.

Comment éviter le piège du hors-forfait international

Pour voyager l’esprit tranquille et éviter les mauvaises surprises, quelques réflexes simples s’imposent :

  • Vérifiez les pays inclus dans votre forfait : ne supposez pas que votre destination est couverte. Consultez le détail de votre offre sur le site de votre opérateur.
  • Activez un pass international : la plupart des opérateurs proposent des options spécifiques pour l’étranger, avec un volume défini de données à prix fixe.
  • Désactivez les données mobiles à l’étranger : en dehors des zones couvertes, activez le mode avion et utilisez uniquement le Wi-Fi.
  • Surveillez votre consommation en temps réel : via l’application de votre opérateur ou en consultant régulièrement votre espace client.
  • Gardez une trace de vos choix : capturez les options activées ou les messages d’alerte reçus, en cas de litige.

Voyager connecté est devenu une habitude, mais cela suppose de connaître les limites de son forfait. Le cas de Dominique Lefèvre montre qu’un simple oubli ou une mauvaise information peut coûter très cher. Un rappel utile pour tous les globe-trotteurs.

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