Orange défend le modèle des enchères voulues par l’ARCEP pour la 5G
Si l’ARCEP et Orange se brouillent régulièrement en ce moment, il arrive qu’ils tombent d’accord sur des sujets. Dernièrement l’opérateur a soutenu le modèle d’enchères souhaité par le régulateur pour la 5G, au contraire de Free et de Bouygues Telecom.
Les enchères concernant le réseau de cinquième génération vont avoir lieu dans les prochaines semaines avec un début de commercialisation vers l’automne 2020. L’ARCEP a décidé de vendre à tout le monde 40 MHz puis de mettre aux enchères les 150 MHz restants, tout en limitant les opérateurs à 100 MHz au maximum.
Ce qui n’a pas manqué de faire réagir les opérateurs dont Free et Bouygues Telecom. Les deux opérateurs souhaitent l’attribution d’un bloc de 60 MHz à tous les opérateurs puis une mise aux enchères du reste avec un maximum de 90 MHz chacun, ce qui pourrait se traduire par deux opérateurs avec 90 MHz, un troisième avec 70 MHz et le quatrième à 60 MHz. Avec donc un delta plus faible entre les opérateurs au final.
De son côté, Fabienne Dulac, PDG d’Orange France, a défendu le modèle du gendarme des télécoms. Selon elle, ce modèle aura pour avantage de ne pas faire exploser les prix contrairement à ce qui a été fait en Italie ou en Allemagne ou les opérateurs ont du investir 6,5 milliards d’euros. Une belle manne financière pour l’Etat mais les déploiements pourraient en pâtir et prendre du retard chez nos voisins. Ici, le Gouvernement miserait plutôt sur une rentrée d’argent de l’ordre de 2 milliards d’euros au mieux.
Elle a notamment souligné que « là, on est dans une logique où le gouvernement et l’Arcep ont entendu le fait que les opérateurs sont plutôt engagés à déployer leurs réseaux plus rapidement et à mettre plus de Capex (les dépenses d’investissement qui ont de la valeur sur le long terme, NDLR) pour aller plus vite dans ce déploiement mais moins dans les enchères. C’est un modèle extrêmement sain qui a été proposé, qui est au contraire plus vertueux que ce que nous avons pu voir en Allemagne ou en Italie ou que les précédents que nous avons connu en France. Après, qu’il y ait une bataille entre un lot de base de 40 ou de 60 MHz, chacun défend son intérêt pour s’offrir un maximum de fréquences pour un moindre prix, mais c’est pour moi du détail au vu de l’enjeu global » selon les propos recueillis par ZDnet.
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