Sans la 5G, les réseaux pourraient saturer dès l’an prochain

La 5G va être une réalité pour des milliers de français d’ici quelques jours. En attendant le lancement commercial, la Fédération française des télécoms (FFT) continue de donner ses explications sur ce nouveau réseau mobile.

Le lancement de la 5G pourra être fait dès ce mercredi 18 novembre. Alors que les oppositions se faisaient plus vives au printemps dernier, elles semblent se calmer même si l’on peut encore voir des maires écologistes demander des moratoires ou l’attente du rapport de l’Anses qui devrait arriver au cours du premier trimestre 2021.

Le réseau, qu’il soit mobile ou fixe, est pour le moment assez loin de saturer malgré ce second confinement. Les opérateurs ont pris les devant en mars dernier et ont fait le nécessaire mais cela ne suffira pas à tenir le coup dans le futur.

En effet, la charge sur les réseaux augmente d’environ 40% chaque année. Un phénomène « naturel » et qui ne doit rien au COVID ou au confinement même si pour cette période le trafic internet mobile a bondi de 30% et que les opérateurs demandent de plutôt privilégier le Wifi. Si cette dernière campagne sera reconduite, elle le sera principalement pour des raisons environnementales comme le souligne Nicolas Guérin, Président de la FFT, aux Echos.

Concernant la 5G, Nicolas Guérin juge qu’il sera nécessaire de faire « un important travail de pédagogie », un souhait partagé par le Président de l’Arcep – l’Autorité de régulation des télécoms – qui demande du dialogue avec les municipalités.  Il y a de moins en moins « d’infox » et de peur à propos du réseau mobile de nouvelle génération, « la majorité des gens ont compris que les fréquences 5G étant proches de la 4G elles ne présentent pas de risque et que l’on peut se servir de la 5G aussi pour faire des économies d’énergie ».

A propos des refus de quelques maires, il préconise alors de déployer d’abord en périphérie des grandes villes, dans les zones industrielles. Si elles touchent les grandes villes, elles sont parfois situées dans des communes beaucoup plus petites.

Mais au-delà des aspects industriels qui restent encore à définir ou à créer dans certains cas, la 5G profitera également aux particuliers qui auront le loisir d’avoir des débits plus élevés et moins de latence. Surtout, la 5G en apportant un spectre plus large et de nouvelles capacités va réduire l’engorgement des réseaux. Sans passer à la 5G, le réseau aurait été totalement saturé dès l’an prochain à certains endroits à forte densité, note le Président de la FFT. Et dans un tel cas, il est nécessaire de mettre de nouvelles antennes, qu’elles soient 4G ou 5G.